S’il s’agit de cette affaire, ton explication est fausse.
Protonmail a toujours dit qu’ils respectaient la loi suisse, et répondraient à une injonction légale émanant des autorités suisse, mais ne fourniraient pas de données à quiconque en-dehors d’une injonction légale suisse.
C’est bien ce qui s’est passé ici, la police française a obtenu que la suisse transmette à Protonmail une « legally binding order from Swiss authorities » et Protonmail a obéi, comme ils ont toujours dit qu’ils le feraient.
La seule chose que l’on peut reprocher à Protonmail, c’est de se tourner vers le marketing et donc d’avoir moins insisté dans leur communication sur les limites de leurs services que sur leurs avantages.
La suisse comme la plupart des pays a des accords juridiques avec d’autres dont la France.
La police et la justice française ont utilisé ces accords pour obtenir les informations notamment en utilisant le fait d’accuser les militants de terrorisme ou de risque de terrorisme. C’est comme ça que ça se passe. La France est coutumière du fait.
ProtonMail, quoi qu’ils puissent dire sur leur site et dans leur marketing est contraint par la loi suisse et les accords de la suisse quelles que soient leurs promesses.
Ce n’est pas du FUD c’est malheureusement de la réalité. Nous avons les dirigeants que nous méritons par notre incapacité à réfléchir politiquement avec notre tête au lieu de notre estomac (pour ne pas dire autre chose).
Au début des années 2000 la Suisse a commencé à passer tout un tas d’accord avec les pays de l’union européenne et l’union elle-même, pour pouvoir profiter des avantages que cela permettait sans pour autant adhérer à l’union.
Ce qui s’est passé avec ProtonMail n’est que l’un des aspect de ces accords.
Les lois ne sont pas passées pour notre bénéfice, elles sont faites pour permettre à ceux qui ont le pouvoir de le maintenir entre leurs mains.
Aujourd’hui, il n’y a pas que la loi d’un pays, il y a toutes les autres lois qu’elles soient européennes, internationales, et tous les accords multi-latéraux qui s’y trouvent; et certains d’entre eux sont supérieur à la lois d’un pays; car tous les codes de lois ont une hiérarchie.
Certes, dans cette affaire la France a triché avec la loi en jouant sur les mots et les conditions. Mais ce n’est pas une nouveauté.
Bonjour à tous,
Je vois que Lien_Rag, avec ce sujet et sa formulation, tu as assez habilement ouvert la boite de Pandore…
La paranoïa est intrinsèque à la notion d’internet, entendu ici comme un projet visant à connecter tous les « ordinateurs », et indirectement un très grand nombre de personnes sur la planète…
Peut-être le terme de « discret », eut été adapté ?
En tout cas toute la « planète » sait que tu vas disposer d’un téléphone discret, ce qui ne l’est vraisemblablement, plus vraiment…
En tout cas, les notions de Libertés et de Sécurité, sont de vastes sujets de société…
rarement compatibles : certains de tes voisins ne se sentiraient peut-être pas en sécurité du fait que tu puisses communiquer librement et sans être, le cas échéant, identifiable
Et entre temps, mon café a eu le temps de refroidir…
En fait non, pas au départ. Internet a été créé non pas pour quelque chose de paranoïaque mais comme une réponse à des découvertes, ou plutôt ici redécouverte scientifique: comment faire survivre à réseau (au sens large) de communication face à l’effet d’une attaque nucléaire (à l’époque les systèmes de communications sont plutôt en étoile qu’en réseau; détruire le nœud d’une étoile élimine toute capacité de communication). Internet a été la solution trouvé par la DARPA à la fin des années 60 (ARPANET en 1969 il me semble).
Il s’est développé dans le civil pour des raisons universitaires ensuite. Et si la suite a été de connecter des gens via leurs ordinateurs, c’est les ordinateurs qui sont une conséquence et pas une cause.
je me suis connecté pour la première fois sur internet avant même l’existence du Web (i.e.: avant l’invention du HTML et le protocole HTTP arrivé au milieu des années 90). A l’époque le Gopher et le WAIS etaient roi. Et l’objectif était de partager.
La paranoïa est arrivé avec les marchands dans la fin des années 90 début des années 2000 avec la bulle Internet.
Communiquer librement et être identifiable sont deux choses différentes. Les gens avec qui je communique peuvent m’identifier pour une grande part. Et être identifiable empêche de communiquer librement.
On peut faire un parallèle avec le vote. Si on considère que cette liberté est inquiétante pourquoi le faire à bulletin secret?
les raisons sont intrinsèquement exactement les mêmes.
Il ne peut y avoir de liberté s’il n’est pas possible de s’exprimer sans contrainte et de fait censure. Et cette liberté doit pouvoir se faire anonymement dès lors qu’on peut contraindre quelqu’un d’identifiable. C’est exactement la même chose pour le vote. Celui-ci est secret pour ne pas pouvoir être contraint de s’exprimer contre son propre avis.
D’autant que la nécessité de pouvoir se protéger vient surtout de l’utilisation frauduleuse de nos données et pas seulement par les GAFAM; il suffit de voir la palanquée de cookies wall ou depuis quelques temps l’obligation de payer pour ne pas avoir ses données utilisées illégalement. D’autant que c’est illégale au regard de la RGPD, mais la CNIL n’est clairement pas là pour protéger les gens.
Zargos, je ne voulais pas entrer dans ce type de débat et de malentendus…
Je voulais dire que l’usage du terme paranoïaque était tendancieux, dans le sens ou il peut se référer entre autres à des peurs injustifiées.
Et que le fait que l’interconnexion des réseaux permet (et a permis) potentiellement, à presque, n’importe qui (bien entendu avec les compétences, les moyens et la volonté) d’intercepter les signaux qui transitent et en faire un usage « malicieux ».
Et simultanément la croissance hallucinante des capacités de traitement en volumes des données…
Cela, naturellement, a suscité des inquiétudes, ou plus, justifiées ou non, à tous les niveaux !
Que des groupes s’efforcent de créer (distribuer, vendre, maintenir, diffuser…) des logiciels, des matériels plus « libres », c’est cela, n’assure pas, helas, en soi, les libertés publiques. Mais cela devrait (on pourrait l’espérer…) aider à les maintenir ou les développer.
La migration des suites bureautique des forces de l’ordre, à des versions « libres » n’a pas suffi à diminuer le nombre de procès-verbaux de privation de liberté.
La paranoïa est arrivée avec les marchands dans la fin des années 90 début des années 2000 avec la bulle Internet.
La bombe atomique, avant de sortir des laboratoires, avait occasionné assez peu de victimes civiles!!!
Les écoutes téléphoniques illégales et/ou abusives ont été couramment pratiquées avant l’avènement d’internet d’arpanet ou de la téléphonie sans fil…
Les combats/luttes pour les libertés ne sont nées ni avec l’informatique ni avec internet…
Quant à la non-privatisation totale d’internet, on peut remercier le malheureux Aaron Swartz:
Ce n’est pas un grand film, mais cela donne une idée de ce à quoi on a échappé, de justesse :
PIPA/SOPA
Juste pour dire que la formulation initiale du sujet n’avait pas facilité des échanges constructifs… Mais c’est peut-être une des raisons d’être de la rubrique pause-cafe ?
Et par ailleurs Zargos. pour participer à un vote, il est, en général, obligatoire de s’identifier… Même à bulletin secret !
Pour communiquer avec quelqu’un, il est d’usage de s’identifier, respectivement, pour une communication privée. Pour acheter du pain ou du beurre… (pour Loicmtp ou tmp, ç’eut été de la mayonnaise!!!), ce n’est pas nécessaire, voire dérangeant, si on vous le demande…
Le téléphone portable est, selon l’expression de RMS, « le rêve de Staline ».
Normalement, un téléphone entièrement Linux devrait permettre d’échapper à la surveillance.
Mais concrètement, comment faire ?
Qu’est-ce qui doit être fait à l’installation pour éviter de faire fuiter des informations qui ne seront pas rattrapables ensuite ?
Lien_Rag, la réponse était dans ta question : https://framablog.org/2011/03/17/richard-stallman-reve-staline/
Selon RMS, tu peux t’en servir de lampe de poche ou pour caler un meuble (dans ce cas, retire la batterie, car on pourrait localiser le meuble, déterminer son poids…).
Concernant l’IP c’est bien pour ça qu’existe Tor, et pour le reste justement ce que je demande c’est une liste exhaustive de tous les éléments qui peuvent servir à l’identification de l’utilisateur, histoire de ne pas en oublier (je dois dire que le coup de l’accéléromètre dans le lien de Sangokuss m’a bien refroidi, je n’y avais jamais pensé).
Sur un réseau au sens IP. Tor ne fait que te changer de réseau. Et comme ça fait bien longtemps qu’il a été compromis, l’utiliser n’est plus du tout sécurisé.
Et si le point d’entrée est compromis c’est pareil.
le seul moyen c’est d’utiliser à chaque fois une identification réseau différente dans un lieu différent car le point d’entrée sur Internet permet de localiser de façon précise ce qui implique de faire des rebonds.
pas facile à faire, un réseau de bot peut le permettre à condition qu’il ne soit pas lui-même compromis (genre honeypot par exemple).
Bonsoir,
L’anonymat sur Internet est à mon avis clairement un leurre. Encore plus sur un appareil mobile que sur un pc. Mais l’utilisateur motivé peut rendre la vie compliqué à celui qui chercherait à l’identifier. La non utilisation strict du JS lors de la navigation avec le Tor Browser, la désactivation des capteurs, etc, en sont des exemples.
Concernant Tor, j’ai pu lire que des outils de détection de compromission des noeuds est utilisé mais personnellement, je ne miserais pas sur la solidité du réseau. Par contre, dans certains cas et sous certaines conditions, le mix Tor over VPN, ou l’inverse, peut devenir intéressant. Tout dépend de ce qui est recherché. Mais perso, je vois peu d’intérêt ici avec un appareil mobile.