[quote=“EZRA”]C’est marrant que ceux qui pronent, à justes raisons, le succés du travail collectif comme GNU / Linux et wikipédia, n’arrient pas à concevoir un systéme social ou la production serait collective, non pas au niveau d’un pays mais au moins internationale.
La production collective implique la non propriété privée des moyens de production et donc alors la production au services des besoins et non pas du profit.
On a créé les OGM qui partent d’une trés bonne idée scientifique, à savoir modifier génétiquement pour améliorer.D’un point de vue théorique c’est trés bien.
par contre dans un univers capitaliste cela donne:
On enrichie une compagnie et on ruine des petits producteurs. On fait des “essais” sans sécurité et on entoure le tout du sceau du secret.[/quote]
Le problème n’est pas là, tu as une vision
- figée: Comme tu l’as dit, [quote]Tout le monde naît dans un environnement social c’est incontournable, par contre rien n’oblige à soutenir le camps de la naissance.
[/quote]
donc les gens sont déterminés par leur naissance et pas par leurs actes, éventuellement ils peuvent renier ce qu’ils sont de naissance et passe au statut de «gentils bourgeois». C’est ce que défend l’extrème droite: le statut par l’origine et pas par les actes. Là dessus, je ne vois aucune différence entre l’extrème gauche et l’extrème droite: seules diffèrent les personnes visées (et encore, ça dérape, j’ai entendu des horreurs de la part de gens de LO) - du 19ième siècle: Tu raisonnes en terme de production et outil de production en négligeant complètement ce qu’est devenu l’économie en France: Une société de service. Comment places tu dans ton cadre le chauffeur de taxi, possesseur de sa licence et de son taxi mais qui paye une fortune pour être dans le réseau G7, idem pour certains franchisés qui prennent tous les risques financiers en possédant leur entreprise et qui payent une franchise (=rente) à la boite dite mère. Sont ils exploités ou exploitants.
- virtuelle: On te pose des questions concrètes et tu réponds avec des mots dont tu détournes le sens (ouvrier=prolétaire et tant pis pour ceux qu’on oublie au passage par exemple) et sans répondre sur le fond par exemple aux remarques de Matt notamment (assez pertinentes à mon avis)
Tu fais référence au libre, si tu fais des recherches sur le forum, tu verras qu’une discussion sur ce point a déjà eu lieu où effectivement à mon avis le principe des logiciels libres est un bon modèle de ce que devrait être le communisme. Mais les logiciels libres arrivent à percer dans ce monde fondamentalement capitaliste parce que dans l’informatique, la valeur du produit «le programme», est négligeable devant la valeur des services «suivi et entretien»: la plupart des entreprises essayent surtout de verrouiller les gens à leur hotline ou leur service de mises à jour (exemple: Microsoft, Adobe, etc) y compris en sacrifiant le prix de leur programme. Les auteurs de logiciels libres eux mêmes éditent souvent un bouquin de doc (payant lui) ou travaillent dans une société de service informatique (RedHat, Ubuntu, …). Seule Debian essaye de respecter la philosophie initiale du libre, c’est ce qui fait son charme.
Ton discours serait parfait en 1906 où la majorité des gens était paysan ou ouvrier d’usine et la richesse essentiellement industrielle et concrète. Aujourd’hui, le problème est (économiquement parlant et non politiquement) de maintenir un tissu industriel minimal même si il est économiquement non rentable à un instant donné, de gérer les boulversements écologiques à venir, de passer à un modèle économique «croissance 0» (ça c’est que je j’aimerais), de manipuler des productions, des richesses purement virtuelles qui n’ont aucune valeur si ce n’est celle qu’on leur accorde à un moment donné (Quelle est la valeur réelle d’une société comme google? , quels sont ces actifs à part quelques immeubles?) autant de pbms nouveaux complètement ignorés dans ton discours: Dire que les lois du marché ne régulent pas dans le sens de l’intérêt de l’homme (discours auquel j’adhère) ne suffit pas à faire un pgm valable. Conclure à «Supprimons la propriété, eradiquons les bourgeois et autres oppresseurs» revient à la bonne vieille méthode consistant à désigner un bouc emissaire sans chercher les causes réelles du problème: Le problème n’est pas les grands patrons mais un système qui favorise l’existence des grands patrons. Dire «supprimons ce système» sans expliquer réellement et concrètement ce qu’il y aura à la place est de la démagogie.