Lis le bouquin de Graeber, vraiment.
La monnaie, quelle que soit la définition que l’on en donne et même si on la confond, comme @Zargos avec le salaire (légionnaires payés avec du sel), est la concrétisation d’une reconnaissance de dette.
S’il la dette n’est pas matérialisée par un objet ayant une valeur reconnue, intrinsèque ou par consensus, elle n’existe pas réellement. C’est juste une convention entre créditeur et débiteur. Et cette convention peut à tout moment être remise en cause ou annulée : faillite, surendettement, annulation de la dette d’un État, je ne pourrai jamais te rendre les 1000 € que tu m’as prêté, je ne te paierai jamais tes heures de travail, etc.
D’ailleurs David Graeber, qui n’est absolument pas un gourou, ne dit pas autre chose : « la monnaie est avant tout la reconnaissance de l’existence d’une dette impossible à payer. »
Ca c’est la définition de la monnaie dette (€, $; etc) mais il y en a d’autres.
Là du dis le contraire de la ligne précédente .
Je dirais que c’est la monnaie qui permet de mesurer la valeur d’un produit/service .
Une unité de mesure doit être invariante…(le mètre, litre…) la monnaie ne l’est pas et donc ce n’est pas tout à fait correct mais c’est ± accepté comme unité de mesure.
Quotidiennement, dans la réalité, il y a des cas qui confirment (faillites) cela mais également des millions de personnes voir davantage qui prouvent le contraire.
Je confirme, il est très intéressant.
J’apprécie cette remarque, quoi qu’il y ai des économistes pour dire que l’économie n’est pas une science ! Ex Bernard Maris. Bertrand Meyer (auteur du langage/méthode OO Eiffel) donnant une conférence au CERN, disait "les facultés qui inclues dans leur nom le mot science n’en sont pas généralement. En Anglais l’informatique ce dit ‹ computeur Science › n’est serait pas une si le mot français ne permettait de l’espérer. Assez de plaisanteries !
Il me fait plaisir de voir que, partant d’un question confuse sur les Cryptomonnaies, ce coin café prennent un tournure intéressante sur ce qu’est une monnaie. cet « objet » que nous utilisons tout les jour sans en comprendre les enjeux.
J’ai été très impliqué dans une initiative Suisse (sorte de micro RIC à la Suisse) nommée « Monnaie-Pleine » dont on pourrait imaginer une version crypto comme étape plus accomplie en qualité de « bien collectif ».
J’y reviendrais dans un prochain message tout bientôt.
Cordialement
Je propose le Timecoin : le temps, c’est de l’argent.
Une heure, un euro soit 24 euros par jour, oui, même la nuit.
Ça fait 8784 euros les années bissextiles.
Comme ça, juste parce que le temps passe et use toute personne un petit peu chaque jour.
Cette usure mérite bien une compensation.
Oh ben mince, on tombe presque sur le combo RSAPL.
Vive la République et vive la France !
Ça fait un total de 70 000 milliards par an à l’échelle de la planète.
Masse monétaire qui a vocation à circuler, sinon, à quoi bon.
Le hasard, sans doute :
L’endettement des pays émergents atteint 70.000 milliards de dollars
Monde : la richesse des plus fortunés dépasse les 70.000 milliards de dollars | Le Revenu
Bon, c’était avant la COVID-19.
Donc une monnaie sans aucune valeur, ce qui la rend totalement inutile, car sinon, il y a déjà une unité de mesure du temps qui s’appelle la seconde.
Pas tout à fait exact: computer science signifie science du calcul, parce qu’un « computer » se dit calculateur. Le mot informatique a été créé à postériori et non à priori comme c’est le cas généralement dans une traduction.
Car qui dit traduction dit obligatoirement que le mot existe au préalable dans les deux langues.
Le mot informatique en français est un néologisme créé dans les 1962, contraction de « automatique » et « information ».
Et bien si : l’usure.
Pas de cryptodon pour debian à cette heure :
Debian n’est pas en mesure, pour le moment, de recevoir de la « crypto-monnaie » mais nous cherchons une façon de prendre en charge cette méthode de dons.
Elle n’est pas palpable.
Oui, j’ai toujours entendu dire que l’économie faisait partie des sciences sociales, ça n’est pas une sciences en soit. Tout comme le prix Nobel d’économie n’existe pas, c’est de l’enfumage, pratique malheureusement très habituelle dans ce milieu.
Parce que tu ne peux pas mettre le doigt dessus, alors dans ce cas, le sujet de discussion ne te concerne pas , car lui non plus n’est pas palpable.
par contre le temps est mesurable, y compris dans le périmètre de la relativité restreinte et générale, et quelques autres théories du genre.
donc reponse creuse.
Il suffit d’écouter et de lire Bernard Maris
Je l’ai justement entendu de sa bouche.
La seule mesure que l’on peut faire d’une monnaie, c’est le niveau de l’intelligence de l’entité qui l’invente.
Que penser d’une distribution, debian ici, qui propose des logiciels pour manipuler des cryptos tout en ne proposant pas de faire des dons dans ces monnaies ?
Oulah!.. Beaucoup de choses à dire sur le sujet !..
Effectivement ce n’est pas une sciences et ceci pour une raison simple: elle repose sur un postulat faux à la base qui est: tout s’équilibre naturellement (théorie de la Main Invisible).
Ce postulat est toujours ancré depuis Adam Smith alors qu’il est très facile de démontrer son ineptie: dans un monde FINI, l’utilisation d’une ressources quelque part entraîne fatalement un défaut de cette même ressources ailleurs… ce qui créé automatiquement un déséquilibre… lequel engendre également un autre déséquilibre qui … etc … Bref, la « Main Invisible » c’est plus celle d’Arioch, Seigneur du Chaos que celle de Donblas, Seigneur de la Loi (lire Michaël Moorcock pour la référence)!..
L’erreur des créateurs de la « science » économie était que, à cette époque, le monde était suffisamment vaste pour que l’on ne s’aperçoivent pas de ce détail: il y avait un problème quelque part, on pouvait aller s’installer ailleurs dans une zone vierge (conquète de l’Amérique par exemple) ce qui donnait effectivement l’illusion d’un monde INFINI.
Ce n’est plus le cas maintenant: il suffit de regarder une mappemonde pour s’apercevoir qu’elle ne comporte plus de zones blanches et qu’il n’y a pas beaucoup de place pour loger plus de 8 milliard d’individus (il faut aussi compter ceux qui ne sont pas recensés).
Le problème est que les économistes actuels, bien qu’ils prétendent le contraire, n’ont toujours pas acté dans les faits la fausseté du postulat de la « main invisible »: y’a qu’à constater le nombre d’entre eux qui croient à une « croissance infinie » pour s’en rendre compte.
Et comment!.. Et pour cause!.. La gestion de la dette publique par TOUS les Etats n’est absolument pas celle d’un bon père de famille ou d’un patron d’entreprise rationnel:
En effet, si on regarde la définition légale de la Dette Publique on s’aperçoit que celle-ci ne prend en compte non pas l’ensemble de la Dette réelle mais seulement l’ensemble des prêts que l’Etat souscrit pour la financer, sans tenir compte des engagements de l’Etat (principe du « hors bilan »).
De ce fait on tombe dans un mécanisme qui consiste à créer de la dette pour rembourser la dette ce qui, fatalement, conduit inéxorablement non pas à la diminution mais à l’accroissement de cette dernière puisqu’une dette engendre des intérêts: demandez donc à ceux qui ont essayé de rembourser une dette à l’aide d’un prêt SOFINCO, ils vous le confirmeront.
Pour info: en France l’impôt sur le revenu ne suffit même pas pour rembourser ces intérêts. Quand on regarde les compte de la France (ceux de 2019 sont accessibles ici: https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/budget/comptes/2019/CGE_2019_web.pdf) on comprends tout de suite pourquoi: la dette publique officielle représente la moitié des engagements réelles
Dans notre exemple de la situation en France en 2019:
Dette Publique: 2449 milliards
Engagements HORS-BILAN (donc non comptabilisés dans la dette): 4 480 milliards
=> Dette réelle=2449+4480 = 6929 milliards soit plus de 250 % PIB.
… et encore!.. J’ai pas compté les intêrêts que tous cela engendre!..
Quand on sait que la Grèce est tombé à 175% PIB ça laisse rêveur! Gageons que la situation ne s’est certainement pas arrangé avec la crise du COVID!..
C’est pourquoi quand j’entends certains parler de « l’arnaque du Bitcoin », quelque part ça me fait un peu sourire et j’ai envie de leur répondre
« Et si on parlait de l’arnaque euro? »
Le savez-vous?.. Depuis sa création l’euro perd de sa valeur environ 5% chaque année. On fait bien attention dans les médias à essayer de vous camoufler la chose en présentant toujours la valeur euro par rapport à la valeur dollar qui perd à peu près la même chose durant ce laps de temps (le discours officiel médiatique que tout le monde peut entendre sur BFM, est « l’euro est stable… face au dollar! ») . Vous n’êtes pas convaincu?.. Demandez donc à Madame Michu, la meilleur économiste au monde selon moi si elle ne s’en aperçoit pas quand elle fait ses courses à Leclerc!..
Là aussi, on camoufle la chose à l’aide d’une définition faussé: celle du pouvoir d’achat!.. Le saviez-vous? Sa définition ne tient pas compte des charges fixes (loyers, factures énergétiques, assurances, etc … lesquelles charges ont une fâcheuse tendance à augmenter bien qu’elles soient dites « fixes ») et se définie sur la base du rapport prix d’un panier moyen / revenu, …le contenu du panier moyen étant fluctuant chaque année parcequ’il change… en fonction des habitudes d’achat du français moyen (lesquelles habitudes étant justement fonction du pouvoir d’achat REEL, comme chacun le sait!)… Y’a pas arnaque là?..
Aussi que les écologistes m’excusent d’utiliser un moyen particulièrement gourmand énergétiquement comme le bitcoin pour conserver un peu de mon pouvoir d’achat REEL!.. Et oui!.. J’en achètes et j’en vends!.. Mon portefeuille n’est certes pas celui de Satoshi mais quelque part, grâce à lui, je survis!..
Merci pour ces éclaircissements.
Il n’y a pas de quoi tfc!.. Ce fil m’a permis de pousser un cri primal ici…
Je l’ai trouvé plutôt raisonné ton cri
Faut dire que ça fait plus de 20 ans que j’étudie le sujet. J’ai même coincé plus d’un politocard dessus. Le dernier en date s’appelait Frédéric Lefebvre (oui!.. L’ex UMP devenu LREM). Ce c…on a eu le tord de me répondre lorsque je lui ai dit « et si on parlait de la Dette? » qu’il y avait des bonnes dettes et des mauvaises dettes!.. Du tac au tac je lui ai répondu que pour ma part je ne connaissais qu’une seule sorte de bonne dette: celles qui s’autofinancent. Curieusement il a préféré coupé la discussion!..
Notes que j’aurai pu dévelloper la partie « pouvoir d’achat » mais cela aurait été trop long. En effet si on examine très attentivement la façon de calculer le pouvoir d’achat de l’INSEE on s’aperçoit qu’en fait tout est fait pour que chaque année cet organisme puisse sortir des inepties du genre: « le Pouvoir d’achat a augmenté cette année » via BFMWC!!..
Dans la formule en question intervient en effet un paramètre appelé « indice des prix » lequel est redéfinie chaque année (le coup du panier fluctuant) pour qu’il n’augmente pas trop.
Normal!.. C’est sur ce fameux indice des prix que l’on calcule la revalorisation du SMIC!..
Moi, ma méthode est certes plus empirique mais nettement plus représentative: elle consiste à prendre un petit noir chaque jour dans le même rade. C’est comme ça que j’ai vu le prix de l’expresso passer de 5,50F (prix auquel il a été bloqué pendant plus de 10 ans avant l’euro) puis 1€ (juste au moment du passage de l’euro), puis progressivement 1,10€, 1,15€, … et maintenant à 2€!..
Ce qui reflête bien cette fameuse dévaluation de 5% de l’euro chaque année dont je parles dans mon post original!..
Le dernier en date s’appelait Frédéric Lefebvre…
le marchant de tapis, je me souviens de lui … « zadig et voltaire »
Le nabo à toujours su s’entourer de guignols dans son genre, ça le rendait éclairé.