Ce lien résume vraiment bien ma vision de la situation.
J’ai noté que ce qui attire vraiment dans ‘systemd’, c’est sa facilité d’utilisation et donc surtout son API qui, il faut bien le dire, était nécessaire.
Or, ce qui est bien avec une API, c’est qu’il s’agit (comme son nom l’indique) d’une interface. Autrement dit, à partir du moment où on respecte l’appel aux fonctions de l’API, on peut l’utiliser quel que soit le logiciel utilisé pour implémenter cette API. En clair : lorsque Gnome fait appelle à l’API de ‘systemd’ (c’est-à-dire aux fonctions de ‘systemd’), rien n’empêche de remplacer ‘systemd’ par un logiciel qui serait codé totalement différemment de ‘systemd’ mais qui offrirait les mêmes fonctionnalités. L’idée étant de conserver l’API de ‘systemd’ (car ça c’est bien) mais de remplacer l’ensemble monolithique de ‘systemd’ par un truc plus propre.
En théorie, c’est faisable. Mais comme on est face à un truc dégueulasse qui ne respecte pas les règles de base de la programmation *NIX, ça semble être faisable seulement en partie. C’est ce qui est expliqué par ce tableau, colonne “Reimplementable Independently” :
freedesktop.org/wiki/Softwar … lityChart/
Ce que j’aimerais comprendre c’est : pourquoi est-ce que ce n’est pas réimplémentable de façon indépendante ?? Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas entièrement se passer de ‘systemd’, même en recodant totalement l’API ?
On notera le lobbying de Lennart Pottering :
En gros, le mec essaie de nous convaincre de ne surtout pas recoder l’API et d’utiliser ‘systemd’ quoiqu’il arrive. On sent presque de la peur dans sa phrase. Et de trouver un argument foireux pour nous dire que passer du temps à recoder une API plutôt que d’utiliser ‘systemd’, c’est probablement du temps de perdu. C’est bien la preuve que ce type n’a pas une vision de hacker, il veut être rentable, c’est tout. Or c’est précisément ce qui fait que Windows est si mal foutu, et c’est pour cette raison que Linux et les logiciels libres qui gravitent autour sont développés par passion et non par souci de rentabilité qu’ils ont pu devenir si bons.
Perso je me fous de passer 10 jours sur 5 lignes de code. Je fais ça pour la beauté de la chose, parce que ça me fait plaisir de prendre le temps de faire quelque chose correctement dans ce monde où on ne pense qu’au fric et où seul l’objectif atteint compte, peu importe le chemin pris pour y arriver.