Formatage ( Bas niveau ) pour disques durs SATA - Linux

Bonjour,

Je possèdes plusieurs disques durs que je souhaites réutiliser sous Windows 10 et Linux (Debian 8, Gentoo, Fedora, Ubuntu 15.10).

Disque dur SATA de Marque

  • Western Digital 160 GB :
  • Fujitsu 250 GB
  • Samsung 320 Go

Existent-ils des logiciels sous Linux ou Gratuits permettant le formatage de bas niveau pour supprimer complétement les partitions … ?

D’avance merci

Il n’y a pas d’outil libre pour faire un vrai formatage de bas niveau. S’il en existe, ce sont des outils fournis par les fabricants. La plupart ne font pas de vrai formatage de bas niveau mais un simple effacement.

De toute façon, on n’a pas besoin de formatage bas niveau pour effacer les partitions. Les programmes de gestion des partitions tels que fdisk, parted, gparted… permettent de créer une nouvelle table de partition du type souhaité (pour PC, le plus souvent MBR/MSDOS ou GPT), effaçant l’ancienne. Pour effacer tout le contenu du disque et pas seulement la table de partition, une simple commande comme celle-ci fait l’affaire :

où sdX représente le disque à effacer. C’est long, compter en dizaines de minutes voire en heures.

Les moyens d’effacement “sécurisé” de type shred à 35 passes ne sont qu’une perte de temps superflue dans la plupart des cas.

Même en cas d’abandon du disque dur ?

Oui. Avec un disque “moderne” [mono]dd[/mono] suffit à réaliser un effacement qui résiste à toute tentative de récupération n’impliquant pas du matériel extrêmement coûteux et des temps extrêmement longs. S’il ne convient pas pour l’effacement de données confidentielles, c’est plus pour des raisons administratives ou réglementaires que techniques.

Je confirme [mono]dd[/mono] que m’avait indiqué François et je confirme que c’est long, comme vient de le préciser Pascal.
Mais efficace, plus aucune trace.

Bonjour,

Le sujet m’intéresse également, et j’ai trouvé ça sur le net, pour compléter ce qui a été dit:

"[…] Durant le formatage, le terminal reste désespérement muet, dd ne disposant pas de fonctionnalité pour nous informer du statut d’avancement du formatage. On va donc compléter notre commande avec pv qui permet d’obtenir l’état d’avancement d’une tâche à travers un pipeline (|).

Tout d’abord, on installe pv:

$ sudo apt-get install pv

Puis vous pouvez lancer le formatage de bas niveau:

$ sudo dd if=/dev/zero | pv | sudo dd of=/dev/sdx

Cette fois-ci pv vous indique l’état d’avancement du formatage (attention, ci dessous sdc est un exemple, mettre le disque cible que vous aurez retenu à la place):

$ sudo dd if=/dev/zero | pv | sudo dd of=/dev/sdc
100GO 0:52:22 [53,2MB/s]

L’opération est longue, comptez plusieurs heures."

=> à faire sans le sudo sous debian.
Je n’ai pas testé, mais PV est bien dans les dépôts, donc ça peut être pratique vu que l’opération est longue, pour savoir où ça en est.

Cordialement,

Ou bien on peut demander à [mono]dd[/mono] d’afficher les statistiques de transfert en cours sur la sortie d’erreur en lui envoyant un signal “USR1”, par exemple avec [mono]kill -USR1[/mono]. Pour ceux qui ne connnaissent pas [mono]kill[/mono], sa fonction est plus vaste que ce que son nom laisse penser et consiste à envoyer toute une gamme de signaux à un ou plusieurs processus. C’est juste le signal par défaut, TERM, qui sert à demander (gentiment) à un processus de se terminer.

Et cette commande là, qu’en pensez vous ? :

shred -fvz -n 2 /dev/sdx

trouvée ici: isalo.org/wiki.debian-fr/ind … disque_dur

=> j’ai lu que pour un vrai formatage bas niveau, il fallait normalement un logiciel du constructeur (selon la marque donc) ; est-ce que la commande précédemment citée est trop “bourrine” ou inappropriée / Y a t’il un risque de faire des dégâts sur le disque avec une telle commande ?

J’ai déjà écrit que shred était superflu, et qu’une simple réécriture de zéros avec était aussi efficace avec les disques durs modernes.

Néanmoins je tiens à souligner que la situation est différente avec les SSD. Dans un disque dur, l’emplacement physique d’un secteur logique ne change que lors d’une réallocation si le secteur d’origine devient défectueux. Donc quand on écrit dans un secteur, on est à peu près sûr d’écraser son ancien contenu. En revanche dans un SSD, le nivellement de l’usure effectué par le contrôleur intégré peut changer l’emplacement physique d’un secteur logique lors de n’importe quelle écriture ; ainsi, les anciennes données peuvent rester présentes (mais inaccessibles par les commandes de lecture normales) jusqu’à ce que le bloc physique qui les contient soit effacé et réutilisé. Pour permettre ce roulement, un SSD a plus de blocs physiques que sa capacité annoncée. Multiplier le nombre de passes de réécriture comme le fait shred augmente la probabilité de réutiliser et effacer tous les blocs physiques, mais sans garantie. On peut utiliser les fonctions d’effacement sécurisé intégrées au SSD, mais il faut faire confiance au firmware.

Bonjour
Pourquoi formatage bas niveau ? Une simple suppression des partitions avec un outil comme gparted ou autre suffit.
Sinon il ya des live CD comme Ultimate boot CD ou Hiren’s CDqui contiennent des outils de formatage bas niveau, ça peut être long parfois plusieurs heures.

Si tu veux condamner une pièce, tu peux murer les portes et les fenêtres, mais ce n’est pas pour ça que tu en auras vidé l’intérieur.

Bonjour à tous,

La raison du choix de formatage de bas niveau est de supprimer définitivement toutes les partitions empécher de retrouver les anciennes partitions via Testdisk …

Egalement je cherche un programme sous Linux permettant de gérer les custers défectueux.

J’utilise Gsmart pour vérifier que le disque dur est sain.

D’avance merci

Décidément les vieux mythes ont la vide dure.

Un formatage de bas niveau n’est absolument pas nécessaire pour faire cela. Un simple écrasement avec des zéros suffit.

Une question me vient à l’esprit en ce qui concerne l’effacement des données… Dans le cas d’un chiffrement il est conseillé de faire un “wipe” avec /dev/random ou /dev/urandom.
Est-ce que ces commandes peuvent remplacer ou même remplacent /dev/zero dans le cas où l’on souhaite effacer l’ancien contenu et préparer le disque au chiffrement?

Oui, mais pas parce que l’effacement avec des données aléatoires serait plus efficace.

L’intérêt est seulement d’empêcher de distinguer les zones contenant des données chiffrées des zones ne contenant encore rien (qui contiendraient donc encore des zéros si l’effacement a été fait avec /dev/zero).

Note : /dev/random n’est pas utilisable pour cet usage, il est incapable de produire d’assez grandes quantités de données.

Oui ça on est d’accord. Je n’en ai pas parlé étant donné que ma question était seulement de savoir si les deux commandes pouvaient dispenser d’utiliser /dev/zero dans ce cas précis.
Donc il faut utiliser /dev/urandom plutôt que /dev/random?

Pourquoi vouloir s’en dispenser ? /dev/zero est beaucoup plus rapide que n’importe quelle source aléatoire.

Pour cet usage, oui, impérativement. Si tu ne me crois pas, juste mesure le débit de /dev/random (sans oublier d’agiter la souris pour générer un hasard suffisant pour ne pas le bloquer). /dev/random doit être réservé aux usages qui ont besoin d’une petite quantité de hasard de grande qualité, comme la génération de clés.

L’idée n’est pas de s’en dispenser, mais si /dev/random ou /dev/urandom effacent au moins aussi bien que /dev/zero, dans ce cas précis je parle bien sûr, autant faire l’opération une seule fois plutot qu’appliquer d’abord /dev/zero puis /dev/random ou /dev/urandom. C’est à ça que je pensais.

:slight_smile: je te crois sur parole et je te fais confiance :wink:
Quand tu parles de hasard tu fais référence à l’entropie…? Autrement dit /dev/urandom sera plus rapide que /dev/random, mais l’aléa crée de moins bonne qualité… Mais /dev/urandom n’est pas bloquant contrairement à /dev/random s’il n’a pas assez d’entropie…

Ecrire n’importe quoi efface aussi bien qu’écrire des zéros ou n’importe quoi d’autre. L’important pour effacer, c’est d’écrire quelque chose de différent ce que qu’il y avait avant.

Ce qui serait une perte de temps.