GIMP – The GNU Image Manipulation Program
Intro et mini-tutos
S’il y a bien un logiciel phare sur GNU-Linux, c’est bien celui-là. Porté même sur Windows à présent, GIMP se veut la réponse du logiciel libre au Photoshop d’Adobe. Sur bien des points, maintenant, il le dépasse, avec notamment la possibilité de faire ses scripts, et surtout, il est réellement très performant. Il permet la retouche de photos, et à posteriori, la création d’images numériques. C’est surtout le second point qui m’intéresse ici.
Venons en à l’interface, qui peut dérouter à première vu, mais qui est bien pensée à l’usage.
Notes : pour les images, cliquez dessus pour les agrandir. Pour certaines étapes, on pourrait faire plus simple, mais j’ai préférer vous montrer les possibilités plutôt que de faire un bouton au plus simple. Mais on aurait pu faire un dégradé plus rapidement avec un PP vers AP, ou une ombre avec un script-fu d’ombre.
Premiers pas.
A l’ouverture, Gimp, a ressemble à ça :
Une petite fenêtre avec quelques boutons, sans qu’il n’apparaisse nul part de filtres, et autres effets spéciaux. On se demande bien ce qu’il a d’exceptionnel ce logiciel. Or, il faut savoir que la plupart des outils de Gimp sont situés, non pas sur cette fenêtre, mais sur la fenêtre de l’image à manipuler.
Donc, on crée un fichier, de taille 400x400, et Gimp devient déjà plus intéressant.
Toutes les fonctionnalités graphiques se trouve sur cette fenêtre. En fait, Gimp fonctionne en polynôme. D’un côté il y a la fenêtre principale de l’image, de l’autre les boites de dialogues auxiliaires et la fenêtre « Gimp ». Bien utiliser Gimp signifie savoir jongler avec toutes ces fenêtres. Mais ce n’est pas compliqué, ça vient avec la pratique. En parlant de pratique, commençons par un premier mini-tuto : le fameux tuto du bouton.
1. Le mini-tuto du bouton
1.1 Ouverture des calques
Dans le menu de l’image, se trouve le menu boîtes de dialogues, permettant d’ouvrir les fenêtre les plus importantes, à savoir celui des calques, des canaux, et des chemins. On ne peut travailler sans calques, c’est la base. A chaque calque correspond un plan du dessin. En l’occurrence, pour l’instant il n’y en a qu’un seul, l’Arrière Plan.
1.2 Placement des guides
On va créer un bouton rond. Pour que le centre soit bien centré, on va placer deux guides au centre de l’image, c’est-à-dire à 200 pixels. Pour ce faire, on clique sur l’échelle horizontale ou verticale qui borde l’image, et laissant appuyer, on déplace la souris, un s’étant créé sous celle-ci. Les guides sont très importants pour créer les formes que l’on souhaite. Pour revenir en arrière, on peut presser les touches ctrl+z, comme dans la plupart des programmes.
1.3 Création du calque du fond du bouton et enregistrement du fichier
Pour travailler sur une forme particulière, il vaut mieux créer un calque pour elle, ce qui permettra par la suite de lui mettre un effet sur elle et non sur l’ensemble de l’image. Dans la boite de dialogue des calques, on appuie sur le bouton en bas à gauche, et l’on crée un nouveau calque transparent nommé « bouton ». On enregistre aussi le fichier par le menu fichier>enregistrer, de la fenêtre Gimp ou de l’image. L’extension de Gimp est xcf, ce format de fichier conserve les calques et autres propriétés.
1.4 Création de la forme du bouton et sauvegarde de la sélection
A présent, le nouveau calque sélectionné, on va créer une forme circulaire. Pour se faire, on choisi l’outil de sélection de régions circulaires, dans la fenêtre Gimp (une icône avec un cercle en pointillé), et l’on tire un cercle à partir du centre de l’image. En appuyant sur la touche Ctrl, on trace une ellipse centrée sur son centre, et en maintenant la touche Majuscule enfoncée en plus de la touche Contrôle, l’ellipse devient cercle.
Ce qui nous donne ceci :
Sans Ctrl
Maintenant, pour éviter de perdre cette sélection, chose très importante, il faut la sauvegarder dans un calque spécial, afin de la retrouver si besoin est, et en générale, on en a souvent besoin. On en aura encore besoin dans ce tuto par exemple. On choisi Enregistrer dans un canal, depuis le menu de Sélection de l’image. Cela à pour effet d’ouvrir la boite de dialogue des calques, et d’y insérer notre sélection en tant que nouveau calque. Ce nouveau calque n’interfère pas avec les calques de couleurs, il est indépendant et nous sert uniquement à retrouver notre sélection, en cliquant sur le bouton Canal vers sélection de la boite de dialogue des calques.
1.5 Remplissage de la sélection avec un dégradé circulaire.
En principe, c’est le calque du masque de sélection qui est actif, il faut donc resélectionner le calque de travail « Bouton » avant d’appliquer un dégradé à la sélection.
Dans les outils de la fenêtre Gimp, on choisi l’outil des dégradés, et l’on ouvre aussi la boite de dialogue des dégradés, à partir du menu Dialogues>Dégradés de l’image.
A partir de la boite de dialogue des dégradés, on créé un nouveau dégradé que l’on appellera « Rouge-Noir »
En cliquant n’importe où sur le dégradé avec le bouton droit de la souris, on ouvre un menu dans lequel on peut modifier les couleurs d’extrémités du dégradé.
On modifie les couleurs des extrémités droite et gauche, respectivement en noir et rouge sombre.
En déplaçant le triangle central, on rétracte le dégradé vers le rouge de façon à ce que la couleur rouge ne remplisse qu’une petite partie du dégradé.
On choisi la forme radiale, vérifiez encore que le calque « Bouton » est bien sélectionné, et l’on applique le dégradé depuis le centre vers le bord de la sélection.
1.6 Création des reflets
On crée un nouveau calque appelé « Reflet bas » et l’on réduit la sélection de 2 pixels, par le menu Sélection>Réduire… de l’image.
On choisi le dégradé « Blanc Transparent », on coche la case Inverser, et l’on reprend la forme linaire. On applique ce dégradé depuis le centre vers le bord bas de la sélection.
Pour bien faire, on rétrécis les bords du calque, avec l’outil Étirer ou Rétrécir. On réduit la largeur et la hauteur du calque, ce qui donne au reflet un aspect courbé sur les bords.
Ensuite on ancre la sélection sur le calque (bouton Ancré de la fenêtre des calques), et l’on dé-sélectionne tout avec les touches Ctrl+Maj+A.
On crée un nouveau calque nommé « Reflet haut », et l’on récupère la sélection à partir de la boite de dialogue des canaux, en sélectionnant le calque « Copie du masque de sélection », puis cliquant sur le bouton Canal vers sélection (icône carré rose pointillé).
Et l’on refait presque la même chose pour le reflet haut : on choisi le calque reflet haut, on rétrécit la sélection de 2 pixels, on remplis par un dégradé blanc transparent inversé depuis le bord bas vers le bord haut (et non depuis le centre), et l’on rétrécis les bords.
Ça doit donner ce résultat :
Le reflet du bas est un peu trop vif, donc on réduit l’opacité du reflet bas à 75 environs.
1.7 Création de l’ombre – fin du tuto
On crée un nouveau calque, appelé « ombre », on reprend notre sélection de base, depuis le masque de sélection des Canaux (cf. 1.6), et l’on re-sélectionne le calque « ombre ». Puis l’on fait un remplissage en noir de la sélection avec l’outil Remplissage de la fenêtre Gimp.
On dé-sélectionne tout (Maj+Ctrl+A), et l’on applique un filtre gaussien (menu Filtres>Flou>Flou Gaussien de la fenêtre de l’image) au calque « ombre » de 30 pixels.
On descend le calque de l’ombre sous le calque Bouton, et l’on déplace légèrement le calque vers le bas avec l’outil de déplacement positionné sur Déplacer le calque actif . On réduit aussi son opacité à 60 environ.
Ici ce termine ce tuto. L’essentiel à retenir c’est la façon de procéder, avec les guides, et la sauvegarde de la sélection de base. Il existe d’autres façon de faire, mais celle-ci est l’une des plus commode.
Prochainement, nous verront comment créer des interfaces en relief avec du bump-mapping, et en s’aidant des Chemins et de l’outil de sélection.
Note, avec un mode en fusion de grain, plutôt qu’en réduisant l’opacité, on obtient de meilleurs résultats sur le reflet du bas.