Pour ceux qui ne peuvent pas suivre toute l’actualité, voici une info essentiel sur le site de l’ APRIL:
De toute façon, on peut dire faire ce qu’on veut… Ils arriveront d’une façon ou d’une autre à faire passer ces textes… Je ne vois pas trop ce qu’on peu faire…
Voter pour des politiques les moins corrompu par le système de loby et/ou ceux qui ont 2grammes de jugote
Auxilièrement tu peux tout a fait appeler directement ton représentant pour lui dire ce que tu en pense et ce GRATUITEMENT !!! Grace au Piphone mise en place par la quadrature du net
La prise en compte ou non de l’opinion du parlement européen sera importante, et pas seulement pour le texte lui même.
et inciter les désespérés, insouciants et autres abstentionnistes à ne pas laisser les autres choisir à leur place !
Pour mémoire, un peu de logique:
Mathématiquement, l’abstention exprime exactement le résultat final de l’élection: chaque abstentionniste est donc co-responsable du résultat, quel qu’il soit. Il est donc présumé accepter le résultat auquel il a activement participé.
(activement, car sa passivité joue ce rôle actif, déterminant)
Pour ma part je considère généralement mon choix comme celui du «moindre mal», car la démocratie représentative ne peut évidemment représenter aucun en particulier.
Question de point de vue…
En votant, tu donnes du poids à l’élection, donc de la légitimité à l’élu, même si tu as voté pour son opposant.
On dit par exemple que l’élection présidentielle est la plus importante (en France), du coup les gens vont voter.
Mais on peut retourner le truc : c’est l’élection la plus importante parce que les gens vont voter. Un pignouf élu par 5 % de la population n’a aucune valeur, ses « décisions » ne valent rien du tout.
Pour revenir sur le sujet, une [petite vidéo] (http://bit.ly/2cQab4X), certes partisane, mais plutôt bien faite, pour mettre en lumière quelques problèmes posés par CETA.
Désolé, bien que je sois sensible à la dimension symbolique, la loi républicaine reste la seule véritable légitimité.
Si le faible score des élus les affaibli, elle ne renforce en rien les abstentionnistes.
N’est-il pas déplorable qu’un parti minoritaire, certe important en nombre d’électeurs, soit si bien représenté au parlement européen, ce qui a mes yeux est aussi un symbole fort nettement perçu à l’étranger comme en France ? c’est aussi cela le résultat de l’abstention.
Par contre, je déplore depuis longtemps que notre parlement ne permette pas à ces partis minoritaires d’être représenté, même si leur discours me donne parfois la nausée. Ce fait est certainement aussi une cause à leur succès: persécutés, victimes d’injustice, en plus irresponsable de tous les malheurs réels et supposés, ils paraissent les mieux placés pour représenter tous ceux qui, à tord ou à raison, se plaignent des responsables politiques.
Donc, je persiste et signe: ne pas confondre la réalité froide et dure de la légitimité et la portée symbolique qui risque fort d’être à contre-sens.
Je préfère laisser passer quelqu’un qui ne pense et n’agit pas comme moi, plutôt que d’abandonner au choix des autres un autre que je sais dangereux dans cette fonction, même par son seul discours.
Se passer d’ un « vote utile», c’est renoncer à prendre sa part
Ton argument aurait du poids, si on comptait officiellement le vote blanc comme un choix alternatif. Dans ce cas le vote blanc, et non l’abstention, pourrait avoir une force légale et remettre en question la légitimité d’ un «non-élu» en dessous des 50% !
Pourquoi ne pas agir en ce sens ?
Je ne pense pas que le scrutin proposé puisse apporter une réelle démocratie.
Aussi, je remarque que pour faire changer le fonctionnement de cette démocratie, l’abstention semble apparemment bien plus efficace que le vote : plus le taux d’abstention est élevé, plus on s’inquiète du rôle des citoyens.
Je pense que les abstentionnistes ont permis de faire fleurir des expériences de démocratie participative un peu partout.
Il y a « depuis toujours » des exclus du système démocratique, parce que les professionnels de la politique s’en désintéressent, vivent dans un monde à part. Tant que dans les chiffres, ils restaient peu nombreux, personne ne s’en occupait. Maintenant qu’ils sont nombreux, ils ont un poids potentiellement immense dans la balance .
C’est un paradoxe, mais ça me semble être la logique de toute cette stratégie pseudo-politico-politicienne.
Le vote blanc pour marquer son opposition, oui. Mais il ne s’agit pas de ça : il s’agit de marquer son détachement, sa lassitude. L’abstention c’est la représentation du « tous pourris », du « ça ne m’intéresse pas (ou plus) ». Ce qui est peut-être dramatique, mais pourtant réel. L’arrivée du pire des crasseux au pouvoir sera peut-être le prix de cette réalité, en effet.
Par ailleurs, un bénévole Debian fait bien plus pour la société qu’un électeur qui vote (même si les deux ne sont pas incompatibles, c’est vrai).
Une démocratie sans élection ou sans vote ?
déjà si insatisfaisante qu’elle soit, elle semble difficile à maintenir, alors sans ce droit qui a été si durement gagné et toujours provisoirement, que restera-t-il ?
«La démocratie est le plus mauvais système, à l’exception de tous les autres» aurait dit Churchill.
Sans doute partageons-nous cet avis.
«La liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas», scande le Canard enchaîné. Je pense qu’il en est de même de tous les droits. Et si l’expression des urnes semble faible (oui/non, machin ou truc), c’est toujours mieux que «Bof» ou «ça ne sert à rien», version franchouillarde de «no future», qui pourrait bien tourner en prophétie autoréalisatrice; les dictateurs aux aguets ne manquent pas, parfois embusquésdans la forêt des anarchies plus ou moins séduisantes.
La liberté de ne pas voter, bien sur, mais avec quelles conséquences ( 2002, (Le Pen face à Chirac ) a-t-il fait gagner ou perdre de la crédibilité à la gauche ? et à l’avenir de la démocratie ?). Je n’ai pas la réponse, mais quelques angoisses tout de même…
Quand le roi Louis XVI a convoqué les États Généraux du Royaume, les gens ( membres du Tiers-État, de la noblesse ou du clergé ) ont désignés des représentants sans que ceux-ci soient candidats.
C’étaient ceux qui étaient perçus comme les plus dévoués qui ont été désignés comme représentants sans qu’ils aient été candidats. D’autre part cette représentation était provisoire et avait un but : exprimer les doléances et redresser les injustices. Ce qui est mauvais dans les élections actuelles, c’est que nous votons maintenant pour des gens qui se déclarent candidats, des personnes pas forcément dévouées au bien public, mais ayant l’appétit du pouvoir, de la domination.