C’est effectivement un choix.
La liberté ce n’est pas facile, certainement pas le confort, et sans doute pas la garantie du bonheur.
En outre la question de la sécurité qui est aussi un droit à défendre expose à des contradictions difficiles à résoudre au niveau d’une nation aussi hétéroclite et riche que la notre.
Quant au fondement de ses propres valeurs, et donc du sens des efforts et «sacrifices» que l’on est prêt à faire, c’est justement là que la laïcité doit offrir une garantie à chacun.
Au fait, franchouillard que je suis, je ne connais pas vraiment beaucoup d’autres modèles existant de laïcité, que les grands classiques (comme les USA qui jurent sur la bible, mêle Dieu au Dollar, et où certains états confondent les registres de la foi et de la raison, fondant manifestement leur foi sur la déraison - un clin d’oeil sur mon avatar SVP ).
Il serait intéressant de comparer et connaître les différences entre l’idéal «historique», auquel je tiens, et d’autres où la tolérance fait aussi ses preuves.
Je ne doute pas que les autres citoyens soit ni meilleurs ni pires que les Français, et qu’il y ait donc et les meilleurs, et les pires harmonieusement répartis sur la planète.
Mais ce n’est sans doute pas la France la plus mal dottée au niveau des régimes politiques, des langues, – pour penser l’humanisme (et ses échecs), par exemple–, des systèmes philosophiques et des pratiques en accord avec ces nécessités du «vivre ensemble» (euphémisme politiquement correct pour ne pas dire politique, tellement ce mot est malmené, parmi tant d’autres).
On peut, enfin vouloir quitter la France, justement parce qu’elle ne tient pas ses promesses, par exemple devant la montée nauséabonde des racismes et xénophobies quasi-animales, voire décomplexées.
Que des français juifs préfèrent recevoir des bombes du Hamas plutôt que la haine et la violence de leurs propres concitoyens, je le comprend, même si j’en déplore les causes (et les effets).
Que des français musulmans aient tellement besoin de leur religion parce qu’ils n’ont pas toujours été reçus avec la générosité, voire la dignité, attendues des français qui semblent de moins en moins nombreux mériter la réputation de leurs parents, je le comprend aussi, même si j’en déplore les causes (et les effets).
Pardon à tous ceux, Rom, Chinois ou homo et autres que je n’évoque pas.
Que la «mondialisation» à la Reagan Tatcher ait aggravé les problèmes du XXe siècle au point d’en plomber pour longtemps les siècles à venir, ne me semble pas une excuse pour tolérer l’intolérable montée de la violence, même si je la comprend.
Que tous ne soient pas des combattants dans l’âme, et que beaucoup, dont je suis, souhaitent vivre en paix et en sécurité, ne me paraît pas honteux.
Mais d’ ignorer et oublier les souffrances et le sang versé par ceux qui nous ont rendu possibles ces conditions, au cours des siècles précédents ne ma paraît juste ni pour nos prédécesseurs, ni pour pour nos enfants.
Je ne suis pas sûr que l’herbe soit plus verte ailleurs. ( Et où ?)
Courage, vivons !