Plymouth [ Debian Wiki ] est la fonction qui permet d’afficher un joli écran de démarrage avec différents thèmes possibles, mais qui est un processus compliqué et lourd, pénalisant le temps de démarrage. Les conséquences de Plymouth sur le démarrage de Debian (ou autre linux) sont faciles à estimer:
systemd-analyze blame | head
Pour être précis, systemd permet la parallélisation de tâches au lancement, et il est donc difficile de mesurer précisément l’impact d’un processus au lancement, mais ce n’est pas le sujet ici, l’ordre de grandeur étant suffisant.
Lorsqu’on installe Debian à partir d’un système de base, il ne viendrait pas à l’idée d’installer Plymouth, si l’objectif est de rechercher un système léger et performant. Debian installé à partir d’un iso ‹ Desktop › installe Plymouth par défaut, donc plus délicat à désinstaller.
• Plymouth impacte la configuration de Grub, et potentiellement de l’initramfs, le mini système initial chargé en RAM au démarrage, dont a besoin le noyau, avant de pivoter sur l’installation réelle;
• Plymouth peut poser de sérieux problèmes de démarrage en fonction de la carte graphique exotique et des drivers installés, ou pas;
• Plymouth ne sert strictement à rien une fois le système lancé, sauf éventuellement à compliquer l’arrêt système;
• Plymouth, c’est 27 lignes de services, rien que pour afficher un écran de démarrage.
/lib/systemd/system/
plymouth-halt.service
plymouth-kexec.service
plymouth-log.service
plymouth-poweroff.service
plymouth-quit.service
plymouth-quit-wait.service
plymouth-read-write.service
plymouth-reboot.service
plymouth.service
plymouth-start.service
plymouth-switch-root-initramfs.service
plymouth-switch-root.service
systemd-ask-password-plymouth.service
halt.target.wants/plymouth-halt.service
halt.target.wants/plymouth-switch-root-initramfs.service
initrd-switch-root.target.wants/plymouth-start.service
initrd-switch-root.target.wants/plymouth-switch-root.service
kexec.target.wants/plymouth-kexec.service
kexec.target.wants/plymouth-switch-root-initramfs.service
multi-user.target.wants/plymouth-quit.service
multi-user.target.wants/plymouth-quit-wait.service
poweroff.target.wants/plymouth-poweroff.service
poweroff.target.wants/plymouth-switch-root-initramfs.service
reboot.target.wants/plymouth-reboot.service
reboot.target.wants/plymouth-switch-root-initramfs.service
sysinit.target.wants/plymouth-read-write.service
sysinit.target.wants/plymouth-start.service
Liste des paquets plymouth installés:
apt list -i 'plymouth*'
Alors plutôt Plymouth ou pas Plymouth ? A chacun de se faire son propre avis.
Comment tester le démarrage de Debian, sans plymouth, mais sans désinstaller Plymouth ?
Deux possibilités:
1 » pour ceux qui savent arrêter le grub au lancement, éditer temporairement la ligne du noyau concerné par le système à lancer, en supprimant l’option ‹ splash › du noyau. L’option ‹ quiet › permet d’avoir un boot totalement silencieux. Supprimer ‹ quiet › permet d’observer le lancement du noyau.
2 » édition du fichier de configuration grub:
sudo nano /etc/default/grub
GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet splash"
devient:
GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet"
, ou GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT=
sudo update-grub
sudo update-initramfs -u
Une fois l’option ‹ splash › supprimée, et testée, supprimer les paquets ‹ plymouth* › doit ‹ normalement › ne poser aucun problème (sauf cas particuliers).
Certaines distributions rendaient la désinstallation de Plymouth difficile, voir impossible à partir d’apt.
Bookworm n’empêche pas la désinstallation de Plymouth (pas de dépendances inverses), mais ne fait pas automatiquement la suite des opérations potentiellement nécessaires (selon configuration graphique).
En résumé, Plymouth ou pas, c’est un choix personnel entre performances et esthétique.
Mais techniquement, Plymouth reste une usine à gaz, source probable de problèmes de démarrage lors d’une nouvelle installation avec une carte graphique X, Y ou Z, dont on a pas eu encore eu le temps d’analyser l’identité, puisque le système ne démarre pas…