«Ce n’est pas parceque je n’ai rien à dire que je ne dois pas le faire
savoir… et même on en parle, on en discute» R.Devos ( de mémoire )
Merci Doo, de me solliciter sur un tel sujet…
J’espère ne pas en abuser.
Donc quelques impressions et un témoignage de senior, plutôt que des réponses, mais qui pourraient donner des idées.
J’ai 72 ans, sous Linux depuis l’an 2000 (environ), Debian après 1 ou
2 ans d’accès en Français avec Ubuntu.
J’ai de plus en plus de difficultés à m’intéresser aux questions
d’administration — heureusement, vous êtes là! —
(motivation? temps disponible — moins il en reste, plus il prend
d’importance — affaiblissement intellectuel …?)
Je ne pense pas pouvoir conseiller pour une personne que je ne connais pas.
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Sur le passage de Win à Linux
D’après ce que je vois de temps en temps, il paraîtrait que KDE soit le moins dépaysant pour des habitués de Windows. Je n’ai la pratique ni de l’un ni de l’autre, sauf un souvenir très pénible de Windows au travail.
Je ne pratique pas non plus XFCE, mais vous semblez avoir repérer une loupe, qu’il me semble avoir déjà trouvé sans utiliser XFCE.
Mes premières difficultés sous Linux ont d’abord été le choix des logiciels.
Je pense que maintenant certains se sont imposés, comme Firefox ou Libre
Office.
Avec l’ âge, je suis un peu plus rigide, limité ou paresseux, et donc mes habitudes l’emportent de plus en plus sur ma curiosité de plus en plus émoussée.
S’il faut un conseil, peut-être puis-je oser celui-ci:
Pour aider un windowsien à passer à Linux, il me semble que quelques
conditions doivent être satisfaites.
1- que la personne ait un désir ou une curiosité, une motivation suffisante
pour faire un minimum d’apprentissage.
2- que le debianiste expérimenté et son émule soient prêts à passer
suffisamment de temps ensemble, en interaction, bref avec la patience pour l’un du pédagogue et pour l’autre de l’apprenti, de l’élève.
La première chose à comprendre est «le cahier des charges»:
– Que désire-t-il faire avec son ordinateur?
– Qu’attend il du passage à Linux?
La deuxième difficulté est de comprendre ses facilités ou difficultés personnels du point de vue ergonomique, de ses aptitudes et habitudes avec lesquels il se repère plus facilement (interface, vocabulaire, logique etc.)
Pour la question de la déficience visuelle (où les stratégies visuelles varient
selon les personnes), pour ma part (hypermétrope avec l’ amblyopie qui
l’accompagne), je cherche des écrans suffisamment grands et bien entendu je dois adapter la taille des caractères (ligne de commande, éditeurs etc.)
Hypermétrope, je suis plus à l’aise avec un champs large, amblyope j’ai besoin de gros caractères, de belles fontes, de bons contrastes.
L’un des obstacles auquels je me heurte trop souvent, c’est l’impossibilité
,au moins de ma part, pour certains vieux logiciels graphiques de modifier les fontes des menus, sans réduire la définition de l’écran.
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L’embarras du choix reste effectivement le principal problème du débutant
Linux, simple utilisateur amateur.
Cette question posée ici est donc remarquable, et pourrait bien devenir une très longue discussion. C’est peut-être mon souhait, mon désir de nouvelles découvertes?
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Sur le choix de Debian
Les avantages qui m’ont fait choisir Debian, il a 20 ans:
– La charte Debian, garantie de liberté, idéologique, et la gratuité,
– Le choix d’apprendre les bases suffisantes de l’informatique,
(je suis incapable d’apprendre de mémoire, sans comprendre)
– La réputation de stabilité (avec la version stable),
– La facilité des mises-à-jour et la sécurité,
– L’aide en français, particulièrement ce forum (et celui de Debian
Facile)
Je suppose que le choix de Debian est une façon pour l’initiateur de préserver ses repères, de maîtriser son «enseignement».
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Pour conclure, je pense que le choix de l’interface est probablement l’un des critères de choix les plus importants.
Si je me souviens bien, Debian facile est une pure Debian accompagnée de quelques utilitaires d’aide et des choix par défaut peut-être mieux choisis pour les débutants.
Sur la ligne de commande:
Ce n’est pas une nécessité pour un windowsien, Linux offre au contraire plus de possibilité dans le domaine graphique, mais c’est le principal avantage de Linux qui fait gagner beaucoup de temps, permet de mieux maîtriser le labyrinthe dans lequel je suis en permanence sur des dizaines de taches parfois complexes. Le vrai prolongement de mon cerveau de plus en plus limité.
PS
Je réalise que oustaou est peut-être lui-même le sénior, auquel cas sa
motivation est déja assuré.
Évidemment dans ce cas, les tuteurs sont ici et sur le forum de Debian Facile.
Ne reste plus qu’à y livrer ses questions. Je n’ai pas appris autrement (sauf
quelques lectures au début pour avoir une idée générale du système)
Le choix de Linux et de liberté va avec un certain effort initial, très
gratifiant, mais pas forcément important. Il s’accompagne d’une solidarité
remarquable et de compétences partagées.
R.Stallman a commencé une conférence à Paris par cette définition
des logiciels libres: «Liberté, égalité, fraternité».
On trouve ici la fraternité, une solidarité et un partage généreux de compétences. Parfois aussi des réactions d’humeur, non sans respect.
Quelques outils apt permettent aussi de trouver tout ce qu’il existe de
logiciels libres.