Bonjour,
J’aimerais avoir votre avis sur les moyens de se défendre des “nouvelles” pratiques de spamming. Pour situer un peu le contexte, voici déjà comment je pratique :
J’ai cessé de “perdre mon temps” à écrire aux services “abuse”. Outre le fait que, quand le spam provient de l’étranger (ce qui est de plus en plus le cas, même quand votre adresse a été collectée par une entreprise française øøø) certaines pratiques ne sont pas interdites par la loi locale, j’en ai un peu marre de le faire “pour le bien de tous” quand la majorité des “tous” refuse d’entendre qu’ils ne respectent pas ma vie privée lorsqu’ils ne me permettent de communiquer avec eux qu’avec des adresses gmail, hotmail, orange etc. et que mon adresse se retrouve diffusée ainsi aux spammeurs à l’insu de mon plein gré.
Donc, je me contente de blinder mon réseau local, de préférence en blacklistant par mon firewall les plages d’adresses IP des spammeurs plutôt qu’en employant des logiciels anti-spam difficiles à bien ajuster pour n’avoir pas trop de faux positifs ni de faux négatifs et surtout très gourmands en ressources. Mais peu importe : je filtre, et jusqu’à ce matin, j’étais plutôt très satisfait des résultats.
Or, ce matin, j’ai reçu un spam manifestement suite à une commande passée hier soir. Je regarde de près comment il a pu passer au travers de mon filtrage, et que vois-je ? Non seulement qu’il a été envoyé par mandrillapp.com, société proposant des services et add-ons de traitement et envoi massif de mails, mais qu’en plus ce spam a pour expéditeur info-commande@le.fournisseur. Je ne cite donc pas le fournisseur, qui pourrait être “responsable, mais non coupable”. Mais bon, si on ne peut pas l’accuser d’avoir lui-même l’intention d’envoyer du spam interdit par le RGPD, il est quand même coupable d’avoir choisi un “partenaire légitime” (terme qui rend le RGPD peu efficace, malheureusement) ayant des pratiques illégales, même si c’est à l’insu de son plein gré.
Reste donc que cette pratique, sauf à utiliser des filtres bayésiens difficiles à bien ajuster et très gourmands en ressources, rend le filtrage inefficace de manière très intentionnelle. La première chose à faire est donc, au cas où il ait d’autres chats à fouetter et ne s’en soit pas rendu compte, de prévenir le fournisseur et de lui rappeler que ses “partenaires légitimes” sont tenus, sous sa propre responsabilité, de respecter le RGPD.
Mais voilà : autre problème, le whois n’indique pas l’adresse “abuse” du fournisseur ! Je croyais pourtant que c’était obligatoire au moins qu’il en fasse connaître une, et même qu’elle figure dans le whois.
Donc, ma question est simple : que faites-vous (ou feriez-vous), dans un tel cas, pour faire valoir vos droits, légalement reconnus et définis par le RGPD et autres lois, de n’être pas importuné par des démarches commerciales qui, d’ailleurs, ne devraient être pratiquées qu’avec le consentement explicite préalable de l’intéressé, ce qui n’est pas le cas ici ? Oui, je sais : la CNIL propose des lettres-type et une démarche. Mais il y a aussi le problème de l’adresse “abuse” et le fait que l’auteur du spam n’est pas celui au nom duquel il envoie ce spam, ni celui à qui j’ai donné mon adresse, et ce que je voudrais surtout c’est faire prendre conscience au fournisseur du problème posé par le “partenaire légitime” qu’il a choisi.