Systemd est à voir comme une interface entre le noyau et le système d’exploitation.
Le système d’init (gestion des services, et rien d’autre) n’est qu’une des fonctionnalités de systemd.
De là à dire si c’est ou non une bonne chose, les avis divergent franchement. Perso je ne me suis pas encore fait un avis “définitif”, ça fait trop peu de temps que j’utilise ce système pour ça.
Le gros problème autour de cette polémique ce sont essentiellement tous ceux qui “parlent sans savoir”, qui ont noyé tous les arguments valables sous une masse de pseudo-arguments forgés de toutes pièces, gratinés de mauvaise foi.
Qu’on s’inquiète (comme fran.b le fait ici) de l’architecture de systemd et des implications potentielles de celle-ci, ou (comme BelZéButh nous en parle beaucoup ces temps-ci) de la difficulté croissante d’utiliser des systèmes alternatifs, tout ça conduit à des discussions saines qui ne peuvent conduire qu’à l’amélioration de systemd et/ou ses alternatives. Malheureusement le débat tourne beaucoup trop facilement autour des thèmes « C’est un logiciel écrit par Lennart, donc c’est de la mârde ! » ou « C’est un complot de Red Hat pour prendre le contrôle de Linux ! », fermant toute discussion, et par conséquent toute possibilité de réfléchir à de vraies solutions.
Le seul conseil que je donnerai au sujet de systemd, pour ceux qui ont plusieurs machines, est d’en garder au moins une avec le système “classique” SysV, cron, etc., et d’utiliser en parallèle au moins une machine avec systemd. C’est ce que je pratique au quotidien à peu près depuis l’arrivée de systemd dans Debian (avec Wheezy), et ça me permet de contrôler et comparer régulièrement le fonctionnement de ces systèmes.
Le simple fait qu’après tout ce temps je ne me sois pas encore fait un avis tranché me suffit comme signe que cette question est bien plus complexe que ce qu’ont pourrait penser au premier abord, et que la question « Systemd est-il le Mal, ou l’Avenir ? » n’a pas de réponse évidente.