Quand on installe Xmonad, on se retrouve avec un tiling WM semblable à DWM.
Un des intérets des tiling WM est que l’on peut se passer presque totalement
de la souris (à part pour gimp et deux trois autres trucs pas conçus pour ça),
on peut aussi noter que l’espace disponible sur l’écran est totalement utilisé.
C’est très léger et procure déja un grand confort d’utilisation.
Les dépendances :~$ aptitude show xmonad | grep Dépend
Dépend: libc6 (>= 2.3), libffi5 (>= 3.0.4), libgmp3c2, libx11-6, libxext6,
Les recommandations :$ aptitude show xmonad | grep Recommande
Recommande: libghc6-xmonad-dev, libghc6-xmonad-doc
Une des grandes différence avec DWM, mis à part le langage utilisé pour l’écrire,
(-DWM est écrit en moins de 2000 lignes de C,
-Xmonad en ~400 lignes d’Haskell pour les mêmes fonctionnalités)
est la manière dont on peut le configurer et l’étendre.
Si vous avez installé le paquet libghc6-xmonad-doc, vous pouvez voir
un exemple de fichier de configuration en tapant :
(si ça ne marche pas décommentez la ligne
[ -x /usr/bin/lesspipe ] && eval "$(SHELL=/bin/sh lesspipe)"
dans votre ~/.bashrc).
Il suffit de le décompresser dans le répertoire ~/.xmonad/ et de l’éditer
à nos souhaits. Jusque là pas de grandes différences avec DWM,
édition d’un fichier puis recompilation.
Certain vont penser que des connaissances en Haskell sont nécessaires,
c’est sur que ça doit encore agrandir les possibilités, mais on peut
aussi très bien faire sans.
Il suffit pour cela d’installer les paquets suivants :
libghc6-xmonad-contrib-dev et libghc6-xmonad-contrib-doc
(le mot contrib n’a ici pas le même sens que celui des dépots Debian,
ces deux paquets sont dans la section main, je tiens à rajouter
que les dépendances quittent le domaine du léger)
Le premier contient les bibliothèques d’extensions et le second la doc
Même pour les utilisateurs de Lenny, je recommande d’installer
la version Sid ou Squeeze,
(edit en ce moment (mai 2009) j’ai des soucis avec le compilateur haskell de sid (ghc6 6.10.3-1),
c’est plus prudent d’installer la version de squeeze)
les dépendances ne devraient pas
déstabiliser votre système et vous profiterez d’extensions plus récentes.
C’est maintenant que les différences avec DWM vont apparaître.
Pour avoir une vue d’ensemble des possibilités,
ouvrir avec son navigateur préféré le fichier
/usr/share/doc/libghc6-xmonad-contrib-doc/html/index.html
(Si vous n’avez pas installé le paquet il y a la même chose ici).
et là, on tombe sur une jolie collection d’extensions
contenant des actions, des layouts, des prompts et des utilitaires.
Du pré-cuit pour les cuisiniers sans imagination,
une vraie mine d’or pour moi.
Une autre mine d’or :
http://www.haskell.org/haskellwiki/Xmonad/Config_archive
comme son nom l’indique, une archive des configurations
des utilisateurs.
Une des premières choses à faire sera de faire en sorte de pouvoir
changer de bureau virtuel avec un clavier français,
ce qui n’est pas possible par défaut car on n’a pas les chiffres
en accès direct. Il faut choisir parmi ces trois possibilités :
-
les touches de fonctions
-
le pavé numérique
-
le code des touches de chiffres.
-
C’est la plus simple, il suffit de remplacer 1 et 9 par F1 et F9
dans la ligne suivante de votre ~/.xmonad/xmonad.hs
- Pas beaucoup plus compliqué on remplace la même ligne que précedemment par
et on ajoute
numPadKeys = [ xK_KP_End, xK_KP_Down, xK_KP_Page_Down -- 1, 2, 3
, xK_KP_Left, xK_KP_Begin, xK_KP_Right -- 4, 5, 6
, xK_KP_Home, xK_KP_Up, xK_KP_Page_Up -- 7, 8, 9
, xK_KP_Insert] -- 0
dans la section main du ~/.xmonad/xmonad.hs ( vers le bas du fichier)
- On lance xev dans un terminal et on récupère le code des touches
qui nous interesse, et on remplace toujours la même ligne par :
Jusque là, c’est encore bien minimaliste, il n’y a même pas une petite barre
pour nous montrer la date et l’heure, sur quel bureau virtuel on se situe,
sur lesquels il y a des fenêtres d’ouvertes, etc…