Je vais essayer de maîtriser le troll pleins de poils compliqués qui est en train de naître…!
Bon, mettons que payer pour du libre rende plus libre que payer pour du proprio, parce qu’on peut en examiner le code (peu importe le nombre de ceux qui en sont capables ou qui en ont le temps. Voir la controverse sur BSD, sortie il y a quelques jours. Vrai ou faux, c’est révélateur d’une fragilité à ce niveau, et qui repose sur la bonne volonté de quelques spécialistes). Important, mais fragile.
Important et possible, je persiste: payer pour pouvoir lire, etc… je trouve ça catastrophique (format docX. puis docZ en 2015, psd de photoshop, deux heures de recherche en 2007 sur le net pour récupérer un mémoire écrit sous Works en 2000, vendu avec le PC alors que je redébutais en informatique). La question de la pub et de la vie privée, si elle se pose souvent, n’est en fait pas centrale. Pas de pub ni d’intrusion (a priori) avec GIMP, Openoffice, LibreOffice, VLC…
Le sempiternel débat type GIMP/photoshop est un débat sur le caractère professionnel des logiciels. Là je parle des capacités de tout le monde à produire/retoucher des images. Si quelqu’un veut faire du dessin vectoriel avec une tablette graphique pour l’envoyer à des imprimeurs, c’est une question de professionnels. Idem sur les limites de Openoffice par rapport à Office (en plus c’est du flan à 99%. Fin de la parenthèse).
Le vrai souci est celui dans l’absolu, du financement. Mais, et c’est ce qui m’a étonné quand j’ai découvert le libre il y 6-7 ans, on peut se passer du financement de grosses boîtes (voir GIMP), et au minimum les court-circuiter par le biais des licences lorsque le financement semble vraiment incontournable (type noyau Linux). Semble, parce que Debian ne se fait sans doute pas entre deux cafés, sans qu’il y ait de grosses boîtes dans le coup. Et cette question de la gratuité et du don me semble cruciale, et va le devenir peut être de plus en plus. Maintenant que dans certains domaines, les logiciels libres ont acquis de la crédibilité, ceux où les boîtes privées ont un minimum de pouvoir (via le nom du logiciel par exemple) vont essayer de se faire du blé. Oracle a sans doute préparé son coup de longue date:
[quote]Bien que Microsoft Office garde la plus large part du marché général, OpenOffice.org assure désormais plus de 14 % du marché des grandes entreprises (chiffre 2004[6]). Le site web d’OpenOffice.org rapporte que près de cent millions de téléchargements ont été effectués[7]. Maintenant, OpenOffice.org possède une réelle base d’utilisateurs car c’est la 2ème suite bureautique en terme de part de marché avec, par exemple en France, 19% d’utilisateurs[8].[/quote] Wikipedia
Il me semble que l’Inde, avec ses différents projets d’ordinateurs à 10$ et de système d’exploitation maison suit cette logique à grande échelle: dépendre de quelqu’un pour mettre en forme ses informations, connaissances, etc…c’est lui donner une puissance beaucoup trop grande, financière ou autre (et en ce sens, Google ne les met pas en forme, et les problèmes que posent son monopole ne sont pas les mêmes).
Bon j’arrête là !
Stef