Tsipras

La démission de Tsipras est vue par les gens de bruxelles comme une “opportunité”…

lemonde.fr/europe/article/20 … _3214.html

…rien que le fait que bruxelle en parle comme ca j’ai peur par avance pour la suite… et vous?

ps: Je précise que je pensais que le duo qu’il faisait avec Varoufakis pouvait donner de l’espoir aux Peuples européens

C’était prévisible, comment aurait il pu continuer a gouverner en ayant autant retourné sa veste ? Son mandat n’était pas tenable… La suite ? Ca va dépendre qui va lui succéder. Wait and see…

C’est sûr.

Tiens Varoufakis est à la fête de la rose…invité de façon insistante par le staff de Montebourg

… Alexis Tsipras, plébiscité à, au moins, 60%. :confused:

Ah bon ? Je pensais pas qu’il était possible de retourner sa veste les mains attachées dans le dos. :arrow_right:

Ah bon ? Je pensais pas qu’il était possible de retourner sa veste les mains attachées dans le dos. :arrow_right:[/quote]

Ce qui me désespère est que dans le reste de l’europe hormi en espagne et au portugal le sort des grecs ne semble émouvoir que les gens de la gauche de la gauche

Mais en dehors d’être ému, que fais-tu ?
Je ne suis pas de la gauche de la gauche, comme tu dis, et loin s’en faut, mais je compatis ptet autant que toi au malheur des Grecs.
Par contre, au bout d’un certain temps, il faut ouvrir les yeux et regarder les choses en face.
Aide-toi et le ciel t’aidera.
D’un autre côté, tu vas voir que dans les prochains jours, l’occupation de beaucoup de possédants, pas forcément les plus gros, sera tournée ailleurs que vers la Grèce. La bourse va faire une petite chute comme en 2008 et ils vont d’abord penser à limiter les dégâts.

?
Je suis pas “ému” comme tu dis et ma phrase est à interpréter différemment

Les deux promesses simultanées de Tsipras de la fin de l’austérité en Grèce et celles du maintien dans la zone euro n’étaient pas compatibles.

Pourquoi ?

C’est assez technique et cela mérite d’être expliqué. Ce n’est pas à moi d’avoir le mérite d’avoir expliqué cela en premier vous vous en doutiez bien, mais je commence un peu à piger le truc. Avant l’euro, les différentes économies qui sont maintenant dans la zone euro divergeaient, elles n’ont jamais été synchronisées en rythme d’inflation, de productivité du travail, de progression des salaires, elles étaient différentes en terme de répartition des secteurs d’activité, de pyramide des âges, etc.

L’euro n’y a rien changé, les différentes économies continuent à diverger, seulement un taux de change unique existe, une monnaie unique existe entre ces économies différentes. L’ajustement des différences de l’efficacité économique ne peut plus se faire par les différents taux de change entre les monnaies. Avant la monnaie unique une réévaluation de la monnaie avait lieu si la productivité d’un pays avait nettement plus augmentée que celle des principales économies avec lesquelles il étaient en relation, cela par exemple a été le cas du [size=9]Deutsche Mark[/size] plusieurs fois ou bien une dévaluation dans le cas contraire.

Alors une fois les différents taux de change supprimés que reste-t-il pour ajuster les différences économiques ?

C’est possible :
— Premièrement soit par le déplacement des travailleurs et des moyens de production des zones les moins productives vers celles les plus productives.

— Deuxièmement soit par des transferts financiers massifs et permanents des zones les plus productives vers les zones les moins productives, comme ceux par exemple entre la Région Parisienne et les régions françaises les moins favorisées.

— Troisièmement par les salaires, soit par de la déflation salariale, c’est à dire des baisses du revenu du travail, salaires, pensions de retraite, allocation de chômage etc. dans les régions et pays les moins productifs et par une inflation salariale dans les pays les plus productifs.

La première solution, celle du déplacement des travailleurs et des moyens de production n’est pas praticable à 100 % dans la zone euro en raison des différences linguistiques et culturelles.

La deuxième, celle des transferts, est interdite dans les traités et les pays comme par exemple la Finlande, l’Allemagne souhaitent maintenir inchangé cet aspect des traités européens.

Les deux premières solutions, n’étant pas viables, la zone euro pratique donc une partie seulement de la troisième solution, uniquement celle de la déflation salariale, puisque la BCE a dans ses statuts de lutter contre l’inflation et donc lutter contre l’inflation salariale.

[b]En résumé, les divergences et les chocs économiques ne sont traités dans la zone euro que par la déflation salariale, c’est à dire l’austérité.

La fin de l’austérité n’est pas possible avec le maintien dans l’euro et le reproche que je ferais à Tsipras, c’est d’avoir semé l’illusion du contraire. [/b]

[quote=“Debianluver”]…
le sort des grecs ne semble émouvoir que les gens de la gauche de la gauche[/quote]
Tu ne te considérerais donc pas comme faisant partie de la gauche extrême ?
Ou, si ce n’est pas ce que tu as voulu exprimer, précise ce que tu entends par “émouvoir”.

Pour répondre à Gilles qui explique parfaitement la chose : il ne faut pas croire au Père Noël.
On me répondra que ce n’est pas la même chose, mais à pays, comme une famille, ne peut pas vivre en surendettement. Une dette raisonnable, oui, à la rigueur mais là, ce n’est plus du “raisonnable”.

L’euro peut tout à fait devenir une monnaie utile plutôt que rentable (ce qu’il est, de fait) mais il lui faut de nouveaux propriétaires : les européens, et personne d’autre.

Pour la très sainte dette, un état n’est pas un bon père de famille : il est immortel et grâce à cela, sa dette est perpétuelle ce qui veut dire qu’on peut toujours négocier.

Tout ce qui se passe en ce moment a plus à voir avec l’intégration, ce processus qui voudrait aligner les différents pays européens. La ligne est définie : 3%. Chiffre symbolique en territoire chrétien sans fondement économique.

Les premiers qui souffrent sont les Allemands (plutôt les travailleurs allemands).

La Grèce n’a servi qu’un seul pays : les Etats Unis d’Amérique (du Nord). Tous les faits sont sur la table. Elle a servi au bon moment comme chambre de compensation de leur délire financier et immobilier.

La finance qui se moque pas mal des frontières, se soucie encore moins de son inconséquence. Elle n’a qu’un but : elle-même.

Une seule solution : faire sans elle. Le prix à payer ? On parle ici de professionnels de la rançon.

[quote=“ricardo”][quote=“Debianluver”]…
le sort des grecs ne semble émouvoir que les gens de la gauche de la gauche[/quote]
Tu ne te considérerais donc pas comme faisant partie de la gauche extrême ?
Ou, si ce n’est pas ce que tu as voulu exprimer, précise ce que tu entends par “émouvoir”.

Pour répondre à Gilles qui explique parfaitement la chose : il ne faut pas croire au Père Noël.
On me répondra que ce n’est pas la même chose, mais à pays, comme une famille, ne peut pas vivre en surendettement. Une dette raisonnable, oui, à la rigueur mais là, ce n’est plus du “raisonnable”.[/quote]

Mais euh ma vie privée ne te regarde pô!

Tsipras est quand même quelqu’un qui se targue de tenir tete au monde de la finance et qui n’est pas foutu d’imposer l’église et les armateurs dans son pays. Le non paiement des impots est un sport national et je ne parle pas du citoyen de base mais des 1% les plus riches. L’économie souterraine explose. Avant de demander la solidarité européenne (que le pays reste dans l’euro ce qui me parait le mieux mais je ne connais pas bien les subtilités ou non), il est quand même de bon ton de demander plus d’une solidarité nationale voire même le minimum. Or la solidarité nationale, c’est la redistribution, i.e ce sont ces impots si décriés…

Syriza et Tsipras ont pensé à la question de l’imposition de l’église orthodoxe. Voici son raisonnement : Si Tsipras impose l’église orthodoxe, l’église orthodoxe manquera de moyens pour son action sociale qui est importante surtout en ce moment de crise et il devra composer l’aide sociale de l’église orthodoxe fournie par des bénévoles par une aide sociale fournie par des fonctionnaires payés par les collectivités. Donc une aggravation du déficit du budget de l’État, ce qui n’est pas vraiment une idée lumineuse en ce moment !

[quote=“fran.b”]Tsipras est quand même quelqu’un qui se targue de tenir tête au monde de la finance et qui n’est pas foutu d’imposer les armateurs dans son pays…[/quote]Depuis l’application intégrale et donc la fin des clauses de sauvegarde des traités de libre-échange et de libre circulation des capitaux signés depuis les premiers cycles de négociation des accords du GATT initiés en 1947, les propriétaires des moyens de production et d’échanges peuvent quitter librement leur patrie et s’établir ailleurs sans aucune restriction, c’est ce que feraient les armateurs grecs si ils étaient plus lourdement imposés qu’aujourd’hui. Ils partiraient et donc le peu d’impôt qu’ils payent disparaîtrait !

Il y a l’art et la manière de le faire, dans notre pays on a des champions.

Syriza et Tsipras ont pensé à la question de l’imposition de l’église orthodoxe. Voici son raisonnement : Si Tsipras impose l’église orthodoxe, l’église orthodoxe manquera de moyens pour son action sociale qui est importante surtout en ce moment de crise et il devra composer l’aide sociale de l’église orthodoxe fournie par des bénévoles par une aide sociale fournie par des fonctionnaires payés par les collectivités. Donc une aggravation du déficit du budget de l’État, ce qui n’est pas vraiment une idée lumineuse en ce moment !
[/quote]
Alotrs voilà quelqu’un qui a plus confiance en l’église qu’en les services qu’il dirige! Tu crois vraiement que c’est crédible? En clair il estime que l’église est trop puissante pour l’affronter de front. Il préfère donc laisser l’église en paix afin qu’elle continue à donner des miettes au peuple. Aberrant!

[quote]

Ben voilà, cela est le discours exact de LR et autres partis libéraux de France et d’ailleurs. À quoi ça sert qu’une entreprise marche bien si elle ne rapporte rien au pays. Donc il vaut mieux taper sur ceux qui aident! Tel que tu le présentes, Tsipras a tout d’un démago!

“Adulé hier, tu seras piétiné demain” 8)
Attendons le résultat des élections à venir, même si ça n’est pas la meilleure des choses, la démocratie en reste la moins mauvaise.
Après tout, ce sont, en premier, les Grecs qui sont concernés ; à eux de juger s’il est préférable de conserver Tsiprat, ou de lui trouver un remplaçant.

Ce que je remarque avec cette démission c’est que les députés grecs ont une conscience supérieure aux nôtres. Les députés qui estiment ne pas avoir été élus pour voter ces plans de rigueur ne le suivent pas (au contraire de nos frondeurs PS). Il démissionne parcequ’il n’a plus de majorité, ça n’a rien d’un échec, c’est dans l’espoir d’en regagner une. Je trouve ça tout à fait sain.

Les discours sont forcement toujours utopiste lors des élections, elles orientent l’électeur vers tel ou tels idéal de société. Une fois élu, peu importe le bord, il faut se conformer à la réalité du pouvoir et diriger un pays, le réorienter, et ça n’a rien de simple.

Il ne faut pas oublier non plus qu’il avait sa majorité grâce à une alliance avec un parti nationaliste (pro-armé, pro-église) et comme pour toute alliance, il y’a des contreparties à honorer pour conserver le vote de ces élus d’extrême droite.

Si le camp de Tsipras est de nouveau plébiscité et qu’il n’a plus besoin d’allié il aura les mains libre pour imposer l’église et les armateur, pour baisser le budget de la défense.

Changer la mentalité d’un pays est compliqué. J’ai des amis qui vont régulièrement en Gréce et il est trés fréquent, depuis toujours, qu’un marchand vous propose tel prix pour un produit avec facture, tel prix sans facture. Tel prix en liquide, tel prix si c’est par carte bleu etc… C’est un sport national.

Et pas que pour les commerçants, beaucoup de salariés et de fonctionnaires proposent eux-mêmes de travailler au noir.
Chez nous aussi, me direz-vous, ptet, mais dans une moindre mesure.

Tsipras a apporté la preuve par l’expérience que l’on ne pouvait pas transformer l’Union Européenne de l’intérieur. Juncker a notamment déclaré : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens »

La preuve est donc faite que l’euro n’est pas une simple monnaie, techniquement parlant.
Elle est bien davantage que cela. [mono]Elle est une conception économique fondée sur l’austérité pour le plus grand nombre[/mono], afin de favoriser l’Allemagne. L’euro est le nouveau nom du Deutschemark. C’est un système de domination. Il ne permet pas une gestion efficace de la monnaie, notamment parce que les pays de faible développement économique ne peuvent pas résister. Les firmes multinationales détruisent alors, précisément grâce à l’euro, leur tissu productif et leur agriculture. En outre, l’illusion selon laquelle la zone euro était un lieu de convergence et de solidarité entre pays membres a volé en éclat. La zone euro apparaît mieux encore pour ce qu’elle est : un lieu de domination des pays forts (l’Allemagne) sur les pays faibles. L’euro n’est pas une monnaie qui rapproche les peuples et qui est ouverte à tous. C’est la monnaie d’un système oligarchique contrôlé par la BCE au plus grand profit du système financier, des firmes multinationales à base européenne et de l’Allemagne, résultat obtenu en privatisant les monnaies nationales des pays membres. On comprend pourquoi l’Union européenne est prête à tout pour conserver le système, et qu’il existe bien une direction politique de la zone euro. C’est-à-dire une oligarchie autoritaire parfaitement a-démocratique.
Bien sûr le retour aux monnaies nationales ne se fera pas sans difficultés. Mais une perspective positive sera enfin tracée : la souveraineté, la liberté, le redémarrage, la sortie du cauchemar et l’espoir. La sortie de l’euro est la condition sine qua non de tout changement de politique économique. Les partis politiques et syndicats européens vont-ils le comprendre ? Maintenant, tout le monde connaît la véritable nature de l’euro et de l’UE, aucune excuse ne sera plus valable : il faut renverser l’ordre européen.