Un sondage ce n'est qu'un sondage, mais

celui-ci me fait un peu mal dans ses dernières lignes.
Ne me dites pas que c’est pire à Droite, je le sais parfaitement, j’ai tout lu.
Non, ce qui m’importe, ou plutôt m’importune, c’est que 17% des sympathisants PS sont prêts à voter pour le Pen (on sait parfaitement que s’abstenir, dans ce cas, équivaudrait à faire passer Le Pen).
J’ai bien lu qu’il s’agissait des sympathisants du PS.
Que ce soit des sympathisants de l’EG, dont il s’agit ne m’étonnerait pas plus que ça, c’est un secret de Polichinelle que Le Pen, a augmenté son score grâce à l’arrivée des déçus de la Gauche de la Gauche.

C’est d’autant plus grave à mes yeux, qu’on est de moins en moins sûr que ce soit Sarkozy le candidat UMP.
L’article de AFP évoque à mots cachés une autre possibilité.
Je comprends parfaitement que Sarkozy ne soit pas du tout populaire mais s’il s’agissait de Juppé, lui préférer Le Pen (en s’abstenant) serait une folie totale.

J’en profite pour écrire qu’en cas de second tour entre le candidat UMP et Marine Le Pen, les Français qui s’abstiendront voteront de facto pour la seconde. Qu’ils ne viennent pas prétendre le contraire et, à l’instar de Ponce Pilate, s’en laver les mains. Il y a des fois où il faut avoir le courage de ses actes.

-Agence AFP-
http://actualite.portail.free.fr/france/22-02-2015/presidentielle-22-seulement-des-francais-souhaitent-que-sarkozy-soit-candidat/
Dont :
…Chez les sympathisants du PS, le réflexe du front républicain (voter UMP contre le FN) domine avec 79%, 14% préfèrant que le PS appelle à voter blanc ou à s’abstenir et 3% à voter FN…

Comme l’a dit Arlette en 2002 : « On ne choisit pas entre la peste et le choléra. »

J’invite les Français à voter intelligemment au premier tour, ça leur évitera de se poser ce genre de dilemme au second. Mais il ne faudra pas compter sur moi pour réparer les conneries de ceux qui amèneraient la fille Le Pen au second tour.

Comme l’a dit Arlette en 2002 : « On ne choisit pas entre la peste et le choléra. »

J’invite les Français à voter intelligemment au premier tour, ça leur évitera de se poser ce genre de dilemme au second. Mais il ne faudra pas compter sur moi pour réparer les conneries de ceux qui amèneraient la fille Le Pen au second tour.[/quote]

Duclos en 69, avait dit, avant le second tour de 69 :
"Pompidou et Poher, c’est bonnet blanc et blanc bonnet"
L’ordre du bureau politique du PC étant alors de faire élire … Pompidou, ce qui a été.

LO et tous ceux qui s’abstiendraient (je ne place pas ceux dont c’est la culture, dans le même panier), dans ce cas bien précis de la présence de Le Pen et de Juppé au second tour, voteront en toute conscience pour Le Pen.
Il faut assumer Mesdames et Messieurs.

[quote=“ricardo”]LO et tous ceux qui s’abstiendraient (je ne place pas ceux dont c’est la culture, dans le même panier), dans ce cas bien précis de la présence de Le Pen et de Juppé au second tour, voteront en toute conscience pour Le Pen.
Il faut assumer Mesdames et Messieurs.[/quote]
Il est hors de question que je vote pour un parti qui a prouvé de nombreuses fois qu’il ne gouverne que dans l’intérêt des grosses multinationales, au détriment de la quasi-totalité des Français.
Si ça veut dire que mon abstention aidera l’accession au pouvoir d’un autre parti qui gouvernera de la même façon, ça ne me fera même pas lever un sourcil. Après tout je commence à avoir l’habitude d’être gouverné par des partis qui ne prétendent même plus le faire dans notre intérêt, troquer un parti bourgeois pour un autre ce n’est pas ce que j’appelle un gros changement.

Je l’écris ici en toute lettres : si mon abstention au second tour aide l’ascension du FN au pouvoir, ça ne m’empêchera pas de dormir la nuit. Je ne m’attends de toutes façons pas à voir quoi que ce soit de bon sortir de notre système électoral (en tous cas au niveau national).

[quote=“vv222”]
Je l’écris ici en toute lettres : si mon abstention au second tour aide l’ascension du FN au pouvoir, ça ne m’empêchera pas de dormir la nuit. Je ne m’attends de toutes façons pas à voir quoi que ce soit de bon sortir de notre système électoral (en tous cas au niveau national).[/quote]
À lire ce genre de prose on en arriverait malheureusement presque à souhaiter que le fn arrive au pouvoir en France afin que certains se rendent compte à quel point il est stupide de penser que PS et FN, voire même UMP pour une partie, c’est au final bonnet blanc et blanc bonnet.

[quote=“hitch”][quote=“vv222”]
Je l’écris ici en toute lettres : si mon abstention au second tour aide l’ascension du FN au pouvoir, ça ne m’empêchera pas de dormir la nuit. Je ne m’attends de toutes façons pas à voir quoi que ce soit de bon sortir de notre système électoral (en tous cas au niveau national).[/quote]
À lire ce genre de prose on en arriverait malheureusement presque à souhaiter que le fn arrive au pouvoir en France afin que certains se rendent compte à quel point il est stupide de penser que PS et FN, voire même UMP pour une partie, c’est au final bonnet blanc et blanc bonnet.[/quote]
Si ça peut te rassurer (bon, ça ne te rassurera pas je pense) j’ajoute sans hésiter dans ce même panier le FdG, le MODEM, EELV…
Je différencie les partis politiques selon trois “cases” : les conservateurs (ceux que je cite, les seuls qui atteignent le pouvoir), les réformistes (pas sûr qu’il en reste) et les révolutionnaires. Et je regroupe sans hésiter conservateurs et réformistes dans la méta-case “partis bourgeois”, qui quoi qu’il arrive n’intégreront jamais réellement la défense du peuple face aux multinationales dans leurs objectifs. Je ne ferai jamais confiance à un quelconque de ces partis.

Autrement dit pour toi seul Arlette est le bon choix ?
Ça représente combien de voix aujourd’hui ?
Ça va être dur de gouverner avec une telle opposition :005

Arlette non, mais le communisme révolutionnaire oui.
Il se trouve en effet qu’aujourd’hui LO est le seul parti à présenter un tel programme aux élections présidentielles.

Je n’ai pas les chiffres sous les yeux, mais je pense que ça doit être autour de 1~2 %…
Tiens, ça me fait penser aux parts de marché d’un OS particulier dans le domaine de l’informatique “à la maison” :wink:

Bien sûr.
Tout comme il est dur pour Linux de se faire une place dans un marché dominé par un monopole quasi-total. Est-ce pour autant que nous nous contentons du monopole en place comme un fait acquis et inébranlable ?

Là est toute la question, «intelligement» est une question toute personnel et différent pour chacun.

Comme tu dit « à la maison » mais il y a le monde pro qui permet a cet OS de survivre et d’essayer de percer « à la maison ». Le pb avec les partis politique qui ne font que 1/2% c’est qu’il n’ont pas non plus le monde pro qui leur vient en aide. :018

Finalement si on fait un parallèle entre les OS et les partis politique le centre (UMP/UDI/PS) correspond à l’OS dominant et les extrêmes à l’opposition iOS/OS X & Linux. Et on trouve le même genre de transfuge qui saute d’un extrême à l’autre :confused:

Là est toute la question, «intelligement» est une question toute personnel et différent pour chacun.

Comme tu dit « à la maison » mais il y a le monde pro qui permet a cet OS de survivre et d’essayer de percer « à la maison ». Le pb avec les partis politique qui ne font que 1/2% c’est qu’il n’ont pas non plus le monde pro qui leur vient en aide. :018

Finalement si on fait un parallèle entre les OS et les partis politique le centre (UMP/UDI/PS) correspond à l’OS dominant et les extrêmes à l’opposition iOS/OS X & Linux. Et on trouve le même genre de transfuge qui saute d’un extrême à l’autre :confused:[/quote]

J’aime cette démonstration, c’est bien mon avis la ‘vase’ communiquant entre extrême gauche et extrême droite. :laughing:

[quote=“ricardo”]celui-ci me fait un peu mal dans ses dernières lignes.
Ne me dites pas que c’est pire à Droite, je le sais parfaitement, j’ai tout lu.
Non, ce qui m’importe, ou plutôt m’importune, c’est que 17% des sympathisants PS sont prêts à voter pour le Pen (on sait parfaitement que s’abstenir, dans ce cas, équivaudrait à faire passer Le Pen).
J’ai bien lu qu’il s’agissait des sympathisants du PS.
Que ce soit des sympathisants de l’EG, dont il s’agit ne m’étonnerait pas plus que ça, c’est un secret de Polichinelle que Le Pen, a augmenté son score grâce à l’arrivée des déçus de la Gauche de la Gauche.

C’est d’autant plus grave à mes yeux, qu’on est de moins en moins sûr que ce soit Sarkozy le candidat UMP.
L’article de AFP évoque à mots cachés une autre possibilité.
Je comprends parfaitement que Sarkozy ne soit pas du tout populaire mais s’il s’agissait de Juppé, lui préférer Le Pen (en s’abstenant) serait une folie totale.

J’en profite pour écrire qu’en cas de second tour entre le candidat UMP et Marine Le Pen, les Français qui s’abstiendront voteront de facto pour la seconde. Qu’ils ne viennent pas prétendre le contraire et, à l’instar de Ponce Pilate, s’en laver les mains. Il y a des fois où il faut avoir le courage de ses actes.

-Agence AFP-
http://actualite.portail.free.fr/france/22-02-2015/presidentielle-22-seulement-des-francais-souhaitent-que-sarkozy-soit-candidat/
Dont :
…Chez les sympathisants du PS, le réflexe du front républicain (voter UMP contre le FN) domine avec 79%, 14% préfèrant que le PS appelle à voter blanc ou à s’abstenir et 3% à voter FN…[/quote]

Bah sans doute les mêmes qui en 2007 ont voté sarko parce que Ségo etait une femme…

[quote=“Debianluver”][quote=“ricardo”]celui-ci me fait un peu mal dans ses dernières lignes.
Ne me dites pas que c’est pire à Droite, je le sais parfaitement, j’ai tout lu.
Non, ce qui m’importe, ou plutôt m’importune, c’est que 17% des sympathisants PS sont prêts à voter pour le Pen (on sait parfaitement que s’abstenir, dans ce cas, équivaudrait à faire passer Le Pen).
J’ai bien lu qu’il s’agissait des sympathisants du PS.
Que ce soit des sympathisants de l’EG, dont il s’agit ne m’étonnerait pas plus que ça, c’est un secret de Polichinelle que Le Pen, a augmenté son score grâce à l’arrivée des déçus de la Gauche de la Gauche.

C’est d’autant plus grave à mes yeux, qu’on est de moins en moins sûr que ce soit Sarkozy le candidat UMP.
L’article de AFP évoque à mots cachés une autre possibilité.
Je comprends parfaitement que Sarkozy ne soit pas du tout populaire mais s’il s’agissait de Juppé, lui préférer Le Pen (en s’abstenant) serait une folie totale.

J’en profite pour écrire qu’en cas de second tour entre le candidat UMP et Marine Le Pen, les Français qui s’abstiendront voteront de facto pour la seconde. Qu’ils ne viennent pas prétendre le contraire et, à l’instar de Ponce Pilate, s’en laver les mains. Il y a des fois où il faut avoir le courage de ses actes.

-Agence AFP-
http://actualite.portail.free.fr/france/22-02-2015/presidentielle-22-seulement-des-francais-souhaitent-que-sarkozy-soit-candidat/
Dont :
Chez les sympathisants du PS, le réflexe du front républicain (voter UMP contre le FN) domine avec 79%, 14% préfèrant que le PS appelle à voter blanc ou à s’abstenir et 3% à voter FN…[/quote]

Bah sans doute les mêmes qui en 2007 ont voté sarko parce que Ségo etait une femme…[/quote]

Ce ne sont pas 14+3=17% mais 100-79=21% qui soit disent franchement ce qu’ils feront soit qui s’abstiennent de répondre par honte d’avouer leur penchant.

Vous savez que l’erreur sur ces sondages est en gros de 5% en plus ou en moins. Qui plus est les gens sont tellement sondés que de plus en plus les sondages intermédiaires servent à faire passer un message genre «je vais dire que je vote FN pour faire réagir!».De plus les sondages sur le vote FN sont redressés parce qu’une grande partie n’assume pas et ne veut pas se déclarer comme pouvant voter FN. Ce dernier point diminue mais les corrections existent toujours. Bref, mis à part faire jaser, ces sondages sont du pipeau et ne changent de toute façon pas le pbm de la montée du FN.

En tant que Républicain et Démocrate, je ne vote pas par calcul, je vote par conviction, et j’accepte le résultat des urnes (en même temps j’ai plutôt intérêt je perds à chaque fois :slightly_smiling:), si un jour le FN arrive au pouvoir, ils n’auront pas volé le scrutin, seul la majorité des électeurs auront fait ce choix, il faudra apprendre à vivre avec … Essayez de comparer le programme du FN au Parti Républicain américain, vous verrez qu’il n’y a pas l’épaisseur d’un cheveux, ceci dit ce parti à l’art d’avoir des représentants historiques très discutable, les nouveaux venus essayent de le changer, il finira par ressembler à un parti traditionnel et s’effondrera comme les autres. Ce qui devrait inquiéter, c’est qu’un autre parti prendra sa place et devra encore plus se radicaliser … Quand Jean-Marie le Pen racontait des horreurs, c’était facile de montrer la bête immonde !

Bien sûr, ton choix est recevable mais quand on peut participer à éviter ce qu’on pense être désastreux, il faut le faire, selon moi.
Je ne parle pas du 1er tour où, chacun vote selon ses convictions
Et encore, il peut y avoir certains cas de figure, quand la “distribution” du 2e tour est très incertaine, où il est préférable de voter, non pas selon ses convictions, mais selon celui qui nous semble être le “moins mauvais”.
Tu connais mes penchants, je suis Centriste et pour moi, le Centre ne s’arrête pas aux frontières politiques mais aux personnes.
Tout en reconnaissant certaines valeurs à des personnes qui se trouvent hors des limites que je considère, MON Centre va de Hollande/Vals à Juppé/Apparu. Ça peut paraitre large mais toutes ces personnalités ont en commun d’être des Européens convaincus, des antirévolutionnaires et des antifascistes. Bien évidemment, j’ai d’autres points d’interrogation mais les trois cités sont ceux qui sont les plus importants à mes yeux.
Je vais encore radoter mais, et nous ne sommes pas très nombreux ici, j’ai vécu deux guerres et le nazisme mais j’étais aussi témoin des répressions de Budapest et de Prague.
J’en arrive là au second tour d’une élection présidentielle.
S’il n’y a pratiquement pas de doute quant au résultat final, au vu des candidats en présence, je voterai selon mon affinité du moment.
Mais, si l’issue est incertaine et qu’un des candidats est soit fasciste, soit révolutionnaire, je ferai tout pour le faire battre, quitte à déborder des limites que j’ai données.
Clairement, je précise ma pensée, si Le Pen risque de passer, je suis prêt à voter Mélenchon, si c’est le candidat d’en face.
À l’opposé, si Sarkozy se trouvait face à un candidat révolutionnaire d’EG (je ne connais plus les têtes d’affiche d’aujourd’hui), je voterais pour le premier. -Prière de lire complètement cette phrase, y-compris le temps employé- .

Ricardo, que penserais tu d’un candidat pour l’avortement, supprimant les écoutes téléphoniques sans juges, enlevant la tutelle de l’état sur la télévision, rabaissant la majorité à 18 ans, qui augmente le minimum vieillesse de 21%, rabaisse la’ge de la retraite à 60ans pour 2 milliuons de personnes au métier pénible, qui voulait taxer les plus values. Lors des mesures d’austérité, il abaissera la TVA et augmentera les impots des plus aisés…

Tu l’as reconnu, c’est Valery Giscard D’Estaing (je n’ai mis que des points positifs et aucun négatif de son septennat (il y en a, ne serait ce que Peyreffite!)). Un tel programme serait qualifié de gauche aujourd’hui, à l’époque c’était un programme conservateur. Sarkozy à cette époque serait passé pour un militant d’extreme droite non fréquentable et Melenchon pour un modéré du PS.

Chirac était un escroc mais ne supportait pas l’extrème droite. Sarkozy est un escroc dont le but est de réduire l’état à son strict minimum (le ruiner n’étant qu’un moyen parmi tant d’autres) et qui ne voit aucun problème dans l’extrème droite, ce qui est normal, il en a repris tous les thèmes et en fait désormais partie.

[quote=“Patrick Timsit”]Un commentaire politique avant de répondre à vos questions !

J’ai voté pour Hollande, mais en vrai j’ai voté contre Sarkozy.
En 2017, je pense que je vais voter Juppé pour pas qu’il y ait Le Pen. Je crois que la dernière fois que j’ai voté vraiment pour quelqu’un que j’aimais vraiment c’était par SMS à l’élection de Miss France.[/quote]

Je fais parti des personnes qui, si elles ne se sentent pas représentées au deuxième tour, se déplaceront pour voter blanc. Et clairement si le choix doit se faire entre Sarkozy ou Le Pen, je m’abstiens ou vote blanc. J’ai eu assez de mal à digérer d’avoir voté pour Chirac en 2002 pour remettre ça un jour.

Clairement, la république n’est pas (plus ?) représentative et s’il faut laisser élire le FN pour que les responsables politique démocrates se saisissent du problème, ainsi sera-t-il en ce qui me concerne.

J’ajouterai pour préciser (après relecture) qu’un président FN n’aura à mon avis que très peu d’influence s’il n’a pas l’assemblé qui va avec et je n’ai pas la même logique de vote concernant un député ou tout autre élu, pour lesquels j’ai souvent moins d’antipathie même quand ils sont de droite.

[quote=“fran.b”]Ricardo, que penserais tu d’un candidat pour l’avortement, supprimant les écoutes téléphoniques sans juges, enlevant la tutelle de l’état sur la télévision, rabaissant la majorité à 18 ans, qui augmente le minimum vieillesse de 21%, rabaisse la’ge de la retraite à 60ans pour 2 milliuons de personnes au métier pénible, qui voulait taxer les plus values. Lors des mesures d’austérité, il abaissera la TVA et augmentera les impots des plus aisés…

Tu l’as reconnu, c’est Valery Giscard D’Estaing (je n’ai mis que des points positifs et aucun négatif de son septennat (il y en a, ne serait ce que Peyreffite!)). Un tel programme serait qualifié de gauche aujourd’hui, à l’époque c’était un programme conservateur. Sarkozy à cette époque serait passé pour un militant d’extreme droite non fréquentable et Melenchon pour un modéré du PS.

Chirac était un escroc mais ne supportait pas l’extrème droite. Sarkozy est un escroc dont le but est de réduire l’état à son strict minimum (le ruiner n’étant qu’un moyen parmi tant d’autres) et qui ne voit aucun problème dans l’extrème droite, ce qui est normal, il en a repris tous les thèmes et en fait désormais partie.[/quote]
Ben je ne comprends pas car tu amène de l’eau à mon moulin, là.
Je suis pratiquement d’accord avec tout ce que tu énumères chez Giscard, hormis l’abaissement de l’âge de la majorité.
Je suis d’accord aussi avec ta vue sur Chirac et je ne l’ai jamais caché mais, bien qu’un gros magouilleur, il avait à mes yeux deux qualités de poids : son abjection du FN, ses pieds de nez au Britaniques et particulièrement à la mère Tas de chair, sa méfiance envers la toute puissance américaine et sa politique palestinienne (parfaitement imagée par la signature de Debianhadic) . Mon énumération me fait penser à Marius de Pagnol : “mais papa, il n’y a que 3 tiers” :wink:
Quant au dernier cité, je te rappelle que j’ai voté Hollande et non Sarkozy, qui ne m’a jamais inspiré confiance.
MAIS, je réitère, si le second tour me donne comme choix Le Pen ou Sarkozy, j’irai voter et je placerai le bulletin de Sarkozy dans l’urne.
J’aurais bien trop peur que mon abstention fasse pencher la balance vers la fille du Breton.
Tout ça d’un jet et sans relecture, pas le temps.

Ce que je veux dire, c’est que la nuance entre Sarkozy et Le Pen est particulièrement faible!

Les « années Miterrand » et la montée du FN

Pour comprendre comment le FN a pu acquérir une telle place au sein de ce qu’il appelait il n’y a pas si longtemps « l’establishment », et se construire une respectabilité, il convient de se replonger dans un passé encore récent : l’accession de la gauche au pouvoir en 1981.

En 1981, la politique européenne du gouvernement socialiste différait profondément de celle de Giscard. Sur le plan économique, Mitterrand voulait garder la maîtrise de la politique nationale pour mettre en œuvre le socialisme en France au sein d’une Europe qu’il jugeait trop libérale. Il réclamait la création d’un « espace social européen », une relance pour lutter contre le chômage et une protection commerciale plus forte à l’égard des États-Unis et du Japon. Ces propositions furent mal accueillies par les partenaires hostiles à des mesures dirigistes. Sur le plan des institutions Mitterrand récusait toute supranationalité et invoquait même l’« arrangement » de Luxembourg de 1966 sur le droit de veto.

La relance pratiquée par le gouvernement socialiste à contre-temps de ses partenaires européens se traduisait par le déficit croissant du déficit du budget et de la balance des paiements. La France dut avoir recours au soutien monétaire de l’Allemagne en promettant de pratiquer une politique plus rigoureuse. De son côté, Mitterrand n’hésita pas à donner son soutien politique au nouveau chancelier Kohl, critiqué par les neutralistes de gauche, en prononçant devant le Bundestag, le 20 janvier 1983, un discours conseillant aux Allemands d’accepter l’implantation sur leur sol des fusées américaines, pour répliquer à le mise en œuvre de nouvelles fusées soviétiques, intervention qui aida le gouvernement démocrate-chrétien de remporter les élections du 6 mars suivant. D’autre part, le président Mitterrand choisit de ne pas continuer la politique socialiste en sortant du SME et en rétablissant le protectionnisme, et de rester dans le SME et le marché commun grâce à l’aide communautaire et en acceptant de pratiquer une politique de rigueur. L’aide allemande fut alors déterminante. Le couple franco-allemand se reforma et allait jouer un rôle décisif dans l’élaboration de l’Union européenne, après avoir fait adopter par le Conseil européen de Fontainebleau (25-26 juin 1984) les mesures sur le budget et la réforme de la politique agricole, nécessaires pour sortir du blocage des Communautés.

Sur les institutions, Mitterrand s’affirmait désormais très européen. Il approuva en principe le projet Spinelli de Constitution de l’Union européenne adopté par le Parlement européen le 14 février 1984.
Sur le plan politique intérieur, François Mitterrand et le Parti Socialiste firent diversion pour faire passer le fait qu’ils abandonnaient le socialisme pour la « construction » européenne. Ils utilisèrent et instrumentalisèrent un parti d’extrême-droite pour cette diversion. Lorsque François Mitterrand arriva à la présidence en mai 1981, le FN était inexistant, et Jean Marie Le Pen qui n’avait obtenu que 0,75 % des votes en 1974 ne participe pas à l’élection. L’extrême droite, très marginale, ne pouvait prétendre à s’inscrire dans le paysage politique institutionnel sans y être aidé. C’est ce que fera François Mitterrand dés 1982 en parlant « d’iniquité de traitement dont est victime Jean Marie Le Pen à la radio télévision », ordonnant au ministre de la communication de lui faire le cadeau de l’inviter à une heure de grande écoute. En février, les pressions de l’Elysée paient, si l’on peut dire, et Le Pen est la vedette de l’émission politique phare du PAF français « l’heure de vérité » animée par le très réactionnaire François Henri De Virieu.
Entre 1984 et 1984, François-Henri de Virieu invite huit fois le chef du Front National à son émission, L’Heure de vérité.
Ce traitement de faveur pour Jean-Marie Le Pen amènera de ce dernier une reconnaissance appuyée pour un président qui avait brisé « l’omerta ». Mais, au delà de Mitterrand, c’est la direction du Parti Socialiste qui fait le choix de favoriser Le Pen. Ainsi le premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy en juin 1984 osait déclarer « on a tout intérêt à POUSSER le FN, il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables », Laurent Fabius en septembre 1984 surenchérissait par son resté « fameux » : « Le Pen pose de vraies questions auxquelles il apporte de fausses réponses ».