Y'en a qui ne manquent pas d'air

Une victoire pour le gouvernement

En déplacement à Besançon, le Premier ministre Manuel Valls a indiqué que l’annonce d’Uber France "est la démonstration que la fermeté du gouvernement, dans ce domaine-là comme dans bien d’autres, a payé.

“C’est une profession qui a besoin de règles, nous ne sommes pas dans la loi de la jungle et avec un esclavagisme qui serait celui des temps modernes”, a-t-il ajouté, soulignant “UberPop devait être interdit”

Ça ne serait pas plutôt la détermination des taxis, le gouvernement ne faisant qu’être obligé de suivre.

Sauf que les taxis eux veulent la suppression des VTC et pas seulement de UberPOP

Rien à faire contre l’évolution sauf s’éteindre, quoiqu’en dise Manuel
Faut quand même penser à la thune qu’ont dépensé les “vrais” taxis

[quote=“r2mi”]Rien à faire contre l’évolution sauf s’éteindre, quoiqu’en dise Manuel
Faut quand même penser à la thune qu’ont dépensé les “vrais” taxis[/quote]
C’est marrant, je comprends ta phrase dans l’autre sens. N’est-ce pas la preuve que le modèle actuel des taxis est dépassé ?

Explique-moi donc le sens inverse par lequel tu comprenais ?

Ça m’intéresse fort ; juré !

Parce que nous nous sommes bien compris en fait :wink:

Haha ! En fait, je croyais que tu voulais dire que le service UberPop n’était pas adapté à l’environnement actuel, à savoir les sommes astronomiques que doivent payer les taxis.

UberPop est aux taxis ce que les chambres d’hôte sont aux hôteliers.
Les premiers paient un maximum d’impôts et de charges diverses et ont des règles drastiques à respecter.
Les seconds ne paient pratiquement rien et n’obéissent à pratiquement aucune règle.

La liberté d’entreprendre, c’est bien mais il faut qu’il y ait les mêmes devoirs pour avoir les mêmes droits.

Vous qui avez passé un/des examens pour avoir le droit d’exercer votre métier, que diriez-vous si le premier péquin venu pouvait le faire sans avoir votre bagage et sans avoir vos contingences.

[quote=“r2mi”]Rien à faire contre l’évolution sauf s’éteindre, quoiqu’en dise Manuel
Faut quand même penser à la thune qu’ont dépensé les “vrais” taxis[/quote]
Les autres volent toujours leur argent, toi tu le gagnes c’est ça?

Deviens taxi si c’est une rente.

Le fait est qu’avec ce gouvernement, fâchez vous tout rouge et vous obtiendrez satisfaction.

Pas très rassurant quand même.

ricardo, je suis totalement d’accord avec toi. Mais à partir du moment où le client choisit une produit de qualité moindre pour payer moins cher, il sait que son produit sera de la merde. C’est pareil pour les services. Pour avoir testé UberPop, je préfère largement les services d’un taxi. Mais il faut admettre que les prix des taxis, quoique jusitifés, sont particulièrement élevés et en font presque un service de luxe. Je comprends que des alternatives tentent d’émerger, mais je ne comprends pas qu’on tue ces services “artificiellement”. Le prix est plus bas, ça devrait attirer des clients dont les exigences sont moindres. Ce n’est pas de la concurrence déloyale, c’est juste une alternative à un service de luxe.

Tu prends l’exemple des chambres d’hôte. Justement, elles n’ont jamais été interdites parce-qu’elle visent une autre clientèle.

Je comprends par contre le problème de la chute du nombre de clients des taxis. Mais n’est-ce pas le problème du “monopole” (terme mal choisi, je veux dire “unicité du type de service”) qui est actuellement instauré ?

jcsm33 > encore heureux que le gouvernement écoute l’avis de ces citoyens. Il est juste regrettable qu’il faille “se fâcher tout rouge” pour être écouté. Je crois que nous vivons en démocratie, non ?

UberPop ce sont (c’était ?) des particuliers qui font des courses payantes, donc sans aucune inscription à un registre professionnel, de fait ce service est illégal.
Uber et les VTC en général ce sont des professionnels qui transportent des gens qui les ont commandés d’un point A à un point B, cela a toujours existé, sauf qu’auparavant c’était pratiquement uniquement des sociétés de luxes qui louaient leurs services à ceux qui voulaient rouler “avec chauffeur”.
Internet a fait exploser ça puisqu’il permet de mettre en relation beaucoup plus de clients potentiels, le seul “privilège” des taxis c’est la “maraude”, c’est à dire de pouvoir se faire héler par le chaland (le fameux “hep Taxi !”), mais appeler un chauffeur depuis son téléphone pour aller quelque part cela n’a jamais été l’exclusivité des taxis, ils étaient mieux organisés sur les pages jaunes, mais au 21e siècle on a d’autres media.

@fran.b

Bonjour,

J’ai peut-être mis du sel et du piment mais je puis t’assurer que mon propos - surtout la première phrase - n’est qu’une grande généralité que je porte - Manuel n’étant là que pour le contexte ; Ma deuxième phrase étant compatissante pour les Taxis, notamment pour ceux qui ne sont pas rentrés dans leur frais énormes de licence, véhicule, etc…

Je suis apolitique, particulièrement désengagé, jamais en syndicat et ne milite en rien et pour rien.
C’est ma façon ; merci de la respecter.

Pour terminer, l’évolution est vraiment maligne du même fait qu’elle a tout son temps. Et changer reste toujours son verbe.

Désolé de t’avoir brusqué.

que celui qui n’a jamais acheté un produit chinois où les règles du travail sont bafouées ,leur jette la première pierre.

Je suis seulement content que des personnes comme les taxis et comme vous … qui avez des revenus déclarés suffisants, paient des impôts et des taxes, ça me permet de ne pas en payer … malheureusement.
Un chauffeur UverPop paie combien d’impôts et de taxes de toutes sorte liés à cette activité :question:

C’est loin d’être malheureux ricardo : Il n’y a aucun bonheur à payer des taxes et des impôts, sauf celui de l’avoir.

[quote=“jcsm33”]Le fait est qu’avec ce gouvernement, fâchez vous tout rouge et vous obtiendrez satisfaction.

Pas très rassurant quand même.[/quote]

Ce gouvernement seulement ?

La Ve république n’est pas un modèle parfait de démocratie républicaine, et l’esprit Gaulois n’a pas non plus engendré seul les lumières !

La démagogie est déplorable; mais attention ne ne pas engendrer pire encore !

Les mutations d’une société plus ou moins profondes, qu’ont les appelle révolution ou pas, poussent toujours du monde sur le carreau.
Le rôle d’un état juste (je n’ose plus utiliser le mot «république», litérallement ce bien commun , à l’ère des privatisations à tout va) n’est-il pas, par la loi, de protéger les faibles contre les excès et abus des plus forts ?
Le problème n’est-il pas qu’aujourd’hui les états, même celui d’un petit pays qui reste la 6e puissance économique mondiale, sont tous plus faibles que la finance mondiale, et n’ont plus suffisamment les moyens de faire des lois que les maîtres de la finance n’apprécient pas ? N’est-ce pas aussi l’un des obstacles majeurs sur lequel butte l’ Europe et la Grèce ?

Un état idéal devrait pouvoir indemniser et soutenir les taxis, tout en s’adaptant au XXIe siècle, où internet remet beaucoup de règles en question, et où les états deviennent encore plus dépassés par le conservatisme de leurs gestionnaires.

Les citoyens sont, de fait avec l’internet, des citoyens du monde, au moins pour se parler, et au moins pour ceux qui y ont accès.

Les solidarités et de nouvelles utopies apparaissent, certaines se réalisent, certaines sont encourageantes, d’autres inquiétantes. On ne peut plus gouverner (c’est prévoir) sans prendre cette réalité en compte tant pour ce qui menace, au minimum le droit et les états de droit, que pour le caractère inéluctable des nouvelles solidarités. Les droits de l’homme me semblent devoir rester la référence universelle pour le progrès de l’humanité, mais pour cela il faut que les rapports de force y soient favorables.

Continuons à penser aussi avec l’esprit du logiciel libre, des solidarités, et inspiré du modèle de R. Stallman, héritier des lumières, puisqu’il a défini ( en France, ce démagogue :wink: ) les LL par les mots «liberté, égalité, fraternité».

Fraternellement.

Je préférerais, moi, payer des impôts, cela voudrait dire que le montant de ma retraite est plus important.
Et , je ne parle pas ici de capitalisme et de vilains patrons qui s’en mettent plein les fouilles.
La tournure politicienne, je m’en balance.

Un peu d’histoire des voitures de transport automobile des personnes à Paris :
Les VTC ont, en effet, toujours existé mais sous un autre nom : «Voiture de Grande Remise» (il y a avait aussi les «Voitures de Petite Remise», peu ou pas présentes dans la capitale). Elles appartenaient à des compagnies. Il y avait ensuite les taxis de 1ère classe et les taxis de seconde classe.
Donc, trois genres différents, mais, avec en commun, de devoir de payer beaucoup de taxes et charges, plus, pour les taxis, un droit de stationnement très élevé à Paris.

Contingences :
Pour les conducteurs de GR (Grande Remise) :
Passage d’un examen qui portait surtout sur la connaissance parfaite (historique, architecturale, etc.), des lieux touristiques, monuments, grands hôtels, etc. de Paris et de sa région, mais aussi sur les principaux lieux touristiques de toute la France (Mont Saint-Michel, Châteaux de la Loire, etc.). Une connaissance minimale de la langue anglaise – l’interrogation était succincte – Résoudre un problème de math niveau BEPC (de l’époque 8) ), plus un écrit dicté de même niveau.
Pas d’école, l’apprentissage se faisant par soi-même, mais les candidats étaient, la plupart du temps, passés par la case taxi.
Pour ma petite histoire, j’ai le certificat d’aptitude à la conduite des voitures de Grande Remise N° 93001, le premier qui a été enregistré après la formation des nouveaux départements (92;93;94) en 1968.

Pour les «taxis» :
Passage d’un examen qui portait exclusivement sur la connaissance de Paris (voies, monuments, édifices publics) et quelques rares points de la banlieue proche.
Lors de l’examen, le candidat tirait au sort 10 noms de voie sur les 500 que le candidat devait pouvoir situer, c’est-à-dire où commençait la voie (N°1 et 2) et où elle se terminait (derniers N°). Les examinateurs posaient ensuite une vingtaine de questions sur les monuments et édifices publics, puis des questions sur la réglementation spécifique aux taxis. Dernier morceau, et pas des moindres, il fallait décrire 5 itinéraires à partir des 10 voies ou lieux tirés au sort. Les examinateurs demandaient de citer toutes les voies empruntées pour se rendre d’un point à un autre par le chemin le plus court. Il était préférable de ne pas prendre une voie en sens interdit et, ils ne choisissaient pas les points les plus proches l’un de l’autre :wink: .

Plusieurs écoles (gratuites) qui fonctionnaient en cours du soir, sur une année.
Le taux de réussite au premier passage était assez élevé, env. 80%, les 20% restant avaient le fameux «permis noir» l’année suivante.
Pour moi, ça s’est passé le 1er mars … 1960 et le 3, je commençais à la G7 de Levallois avec une Trianon rouge et noir. :wink:

Conditions communes aux trois professions, il fallait être apte médicalement, avec visite tous les deux ans. Bien entendu, il fallait un casier judiciaire vierge.
Les véhicules devaient respecter des normes et être en parfait état (passage aux mines tous les deux ans, payant, bien entendu).

La principale différence qui existait entre les voitures de remise et les taxis, c’est que les premières n’avaient pas le droit de stationner sur la voie publique, sauf quand elles étaient «en charge». Le reste du temps, elles devaient être, impérativement, «remisées» dans leur garage et n’en sortir qu’après commande.
Les taxis de 1ère classe stationnaient exclusivement près des grands hôtels et dans les gares. Ils étaient assez semblables au voitures de GR
Les taxis de 2ᵉ classe (ou voitures de place) pouvaient stationner dans tous les endroits qui leur étaient réservés et qui étaient marqués au sol et par panneaux. Cela, dans tout l’ex-département de la Seine (un peu plus réduit que l’ensemble actuel des quatre départements (75, 92, 93, 94). Ils pouvaient aussi «charger» à l’appel d’un client sous certaines conditions : être à plus de 50 mètres d’une station de taxis pourvue et être dans leurs limites horaires (maxi 10 heures/jour pour les salariés et 11 heures/jour pour les artisans. Pour ces derniers, 365 jours/an possible, tandis que les salariés devaient travailler 7 jours d’affilée puis avaient droit à un jour de repos). Contrôle fréquent de la police, grâce à un «horodateur» visible de l’extérieur.

Beaucoup de contingences mais aussi beaucoup de plaisirs. Ces professions, surtout celle de taxi, sont des plus enrichissantes. On côtoie des personnes de toutes les couches sociales, de nationalités et de cultures différentes.
Être taxi, à Paris, a un avantage des plus rares : pas de patron ni de chef derrière soi et pas de client attitré.

À comparer avec les chauffeurs UberPop

J’ai eu plusieurs fois besoin de prendre le taxi et ca s’est toujours très mal passé. Pour ne citer qu’un exemple : Faire un parcours qui m’a couté 15€, je paie, mais il me faut un reçu pour me faire rembourser mon déplacement professionnel. Là le chauffeur me dit que sa machine ne fonctionne pas (ba bien sûr…) et ne peut me donner un reçu. Bien entendu, 10 minutes après il revient à l’hôtel et me dit qu’il a le reçu, mais que si je le veux, il faut payer la différence > puisque le compteur à bizarrement continué de tourner ! J’ai payé, parcequ’il me fallait le reçu, et que je n’avais pas vraiment le choix.

Je connais très peu de personnes qui ont eu de bonnes expériences avec les taxis.

Aujourd’hui, ils ont peur. Ils ont peur parcequ’ils ne sont plus seuls, et donc, ils ne peuvent plus se permettre leur comportement de “si tu n’es pas content c’est la même chose, sinon tu vas voir ailleurs. Ah mais, y a rien ailleurs…” le problème, c’est que le mal est déjà fait, et surtout les VTC sont bien plus appréciés.
D’ailleurs, il y a peu je regardais encore un reportage avec un chauffeur de taxi en grève, qui jette une pierre (ou bout de parpaing je ne sais plus) sur la vitre arrière d’un VTC… transportant famille, bébé… certes on va me dire que c’est un cas isolé… mais en fait pas vraiment.

le fonctionnement des VTC et tout ce qui est autour, il y a pas mal de soucis, cela manque de règles… Mais à vrai dire, ca ennuie tellement les taxis, que je m’en satisfait largement, et je pense que c’est la même chose pour grand nombre de personnes qui n’en peuvent plus du comportement des chauffeurs de taxis.

Il y a de bons chauffeurs de taxis, c’est sûr. mais il y en a trop qui sont mauvais.